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Japon : le PLD, parti au pouvoir, élit un nouveau chef, le futur Premier ministre

Au pouvoir au Japon, le Parti libéral-démocrate vote en interne, mercredi, pour désigner son nouveau dirigeant et, de facto, le probable futur Premier ministre. Quatre candidats sont en lice, les résultats seront connus dans la journée. 

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Le Parti libéral-démocrate (PLD, droite conservatrice), parti au pouvoir au Japon depuis 1955, choisit son nouveau dirigeant, mercredi 29 septembre, lors d’une élection interne. Du fait de la majorité absolue dont dispose le PLD à la chambre basse du Parlement, le vainqueur du scrutin est pratiquement assuré de prendre la tête du pays en tant que Premier ministre.

Le sortant Yoshihide Suga, impopulaire dans l’opinion après un an au poste suprême, a décidé de ne pas se présenter.

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Le scrutin de mercredi accordera une voix à chacun des 382 parlementaires du PLD, et les votes des quelque 1,1 million de membres du parti compteront pour 382 voix supplémentaires. Les élus du PLD votent à partir de 13 h (6 h en France) dans un hôtel de la capitale Tokyo. Les résultats sont attendus dans l’après-midi.

Si aucun candidat n’obtient la majorité, les deux premiers s’affronteront dans la foulée lors d’un second tour, qui donnera 382 voix aux parlementaires et une voix à chacune des antennes du PLD dans les 47 départements du Japon. Les résultats seraient alors connus en fin de journée.

Le candidat qui s’imposera sera désigné Premier ministre à l’issue d’un vote le 4 octobre au Parlement, dominé par le PLD, et mènera son parti à la bataille des élections législatives devant avoir lieu d’ici novembre et pour laquelle il part favori.

Un ex-ministre des Affaires étrangères et le “Monsieur vaccination” en lice

L’élection interne du PLD est cette fois exceptionnellement serrée, notamment car la plupart des puissantes factions du parti n’ont pas donné de consigne de vote à leurs membres.

Au total, quatre personnalités sont en lice, deux hommes et deux femmes, fait inhabituel dans un pays qui n’a jamais eu de femme Premier ministre et qui compte peu de personnalités féminines de premier plan.

La course devrait se jouer, selon divers sondages, entre l’ancien ministre des Affaires étrangères Fumio Kishida, 64 ans, qui avait perdu face à Yoshihide Suga l’année dernière, et l’homme qui incarne la campagne de vaccination anti-Covid au Japon, Taro Kono, 58 ans, l’une des figures politiques les plus connues de l’archipel.

L’ultra-nationaliste Sanae Takaichi, 60 ans, était donnée troisième, et l’ancienne ministre Seiko Noda, 61 ans et connue pour ses positions féministes, arrivait en dernière position dans les enquêtes d’intentions de vote.

Le candidat le plus populaire dans l’opinion publique est Taro Kono. Ancien ministre de la Défense et des Affaires étrangères, il est considéré depuis des années comme un candidat probable au poste suprême. Actif sur les réseaux sociaux, il privilégie un style de communication direct en rupture avec l’approche prudente souvent privilégiée par les politiciens japonais. Mais il a également été critiqué pour sa tendance à bloquer les voix trop critiques via son compte Twitter (où il a plus de deux millions d’abonnés) et pour avoir intimidé des fonctionnaires, selon des tabloïds.

Son principal rival est Fumio Kishida, ministre des Affaires étrangères de 2012 à 2017, qui a promis de renforcer les mesures de relance économique liées à la pandémie s’il est élu. Fumio Kishida a cherché à tirer parti du mécontentement de l’opinion publique à l’égard de la gestion de la crise sanitaire qui a fait chuter la cote de popularité du gouvernement Suga. Il a mis en avant ses qualités d’écoute et a invité les Japonais à lui faire part de leurs demandes et de leurs idées.

Des points de vue divergents sur les questions de société

Quel que soit le vainqueur, il devra faire face à une pléthore de défis, de la conduite d’une reprise économique post-pandémique aux menaces que représentent la Corée du Nord et la Chine.

Ni Fumio Kishida ni Taro Kono ne devraient modifier radicalement la politique étrangère, économique ou militaire du Japon.

Ils partagent notamment la volonté de renforcer les liens sécuritaires avec les États-Unis au sein du “Quad”, de préserver les liens économiques vitaux avec la Chine et d’organiser régulièrement des sommets diplomatiques.

Ils ont aussi dénoncé ce qu’ils considèrent comme l’échec des “Abenomics”, les mesures fiscales et monétaires destinées à soutenir l’économie et les ménages mises en place par Shinzo Abe, sans toutefois indiquer ce qu’ils envisageaient de faire.

Mais les deux hommes ont des points de vue différents sur des questions de société. Taro Kono est favorable à l’autorisation pour les couples mariés de porter des noms de famille différents, ainsi qu’à la légalisation du mariage homosexuel. Fumio Kishida s’est montré plus prudent sur ces deux sujets.

Avec AFP

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