Des personnes qui tentaient de rejoindre l’Angleterre ont été secourues, vendredi, par la Marine nationale. Depuis la fin 2018, ces traversées illégales de la Manche par des migrants cherchant à rejoindre le Royaume-Uni se multiplient.
C’est un nouveau drame qui a été évité dans la Manche. Au total, 126 migrants, dont plusieurs femmes et enfants, ont été secourus en mer dans le détroit du Pas-de-Calais, vendredi 10 septembre, alors qu’ils tentaient de rejoindre l’Angleterre à bord d’embarcations de fortune, a indiqué samedi la préfecture maritime.
Une première embarcation, signalée en difficulté au large de Dunkerque (Nord), transportait 43 personnes, dont six femmes, deux enfants et deux bébés, selon un communiqué de la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord (Premar).
Ils ont été récupérés par un patrouilleur de la Marine nationale et pris en charge par les pompiers, l’un d’eux se trouvant en hypothermie, avant d’être confiés à la police aux frontières (PAF).
Quarante migrants ont également été secourus dans le chenal de Calais (Pas-de-Calais) et récupérés par un remorqueur d’intervention, d’assistance et de sauvetage.
Ce même remorqueur a enfin secouru 43 autres naufragés, en difficulté au large de Dunkerque. Ils avaient eux-mêmes appelé les secours pour “demander assistance”, précise la Premar. Tous ont été ramenés au port de Dunkerque et confiés à la PAF.
Une traversée périlleuse
Depuis la fin 2018, les traversées illégales de la Manche par des migrants cherchant à gagner le Royaume-Uni se multiplient malgré les mises en garde répétées des autorités qui soulignent le danger lié à la densité du trafic, aux forts courants et à la basse température de l’eau.
Selon le préfet maritime Philippe Dutrieux, quelque 15 400 migrants ont tenté la traversée entre le 1er janvier et le 31 août, dont 3 500 ont été “récupérés en difficulté” dans le détroit et ramenés sur les côtes françaises. En 2020, 9 500 personnes avaient tenté la traversée, contre 2 300 en 2019 et 600 en 2018.
Mi-août, le naufrage d’une embarcation a provoqué la mort d’un migrant érythréen. L’an dernier, quatre membres d’une famille kurde iranienne étaient morts et leur enfant d’un an avait disparu avant d’être retrouvé, selon des médias britanniques, plusieurs mois plus tard sur les côtes norvégiennes.
Avec AFP