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Photojournalisme : Visa d’or News pour un photographe birman resté anonyme

Le festival international de photojournalisme Visa pour l’image a remis samedi le prestigieux “Visa d’or News” à un photographe resté anonyme pour des raisons de sécurité, récompensant son travail sur la récente répression sanglante en Birmanie intitulé “Révolution du printemps”.

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C’est une première à Visa pour l’image : le festival international de photojournalisme a remis, samedi 4 septembre, à Perpignan, en France, le “Visa d’or News” à un photographe resté anonyme pour des raisons de sécurité, récompensant son travail sur la “révolution du printemps” en Birmanie. 

“Quand j’ai appris qu’un coup d’État venait d’avoir lieu en Birmanie le 1er février, c’était une évidence de faire appel à lui, c’est probablement le meilleur photographe dans le pays”, a expliqué Mikko Takkunen, photojournaliste au New York Times, venu récupérer le prix à la place du lauréat. 

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“Garder l’anonymat d’un photographe n’est pas une décision que nous prenons à la légère, et elle est toujours liée à la sécurité de nos collaborateurs qui est notre priorité”, insiste ce responsable photo pour l’Asie au New York Times qui collabore avec le photographe birman depuis des années.

Lors de la cérémonie, il a ajouté que le photographe récompensé dédiait son prix à tous les photographes en Birmanie qui travaillent au péril de leur vie.

Les photos de l’exposition, puissantes, dépeignent des civils, parfois “armés” de lance-pierres, face à des militaires tirant à balles réelles. Le photographe s’attarde aussi sur les blessés ou les familles endeuillées dans un pays en proie au chaos depuis que la junte a renversé le gouvernement élu d’Aung San Suu Kyi.

La répression sanglante contre les manifestants pro-démocratie a fait plus de 1 000 morts, dont plusieurs dizaines de mineurs ces derniers mois.

“Les militaires ciblaient les photographes”

“Depuis le 1er février, je suis dans la rue tous les jours. J’ai rencontré de nombreuses difficultés, devant travailler au milieu des coups de feu, des gaz lacrymogènes et des grenades assourdissantes”, explique dans un texte le photographe birman.

“Sur le terrain, nous avons cessé de porter nos casques marqués “PRESS” quand nous nous sommes rendus compte que les militaires ciblaient les photographes”, ajoute-t-il, disant être conscient de “risquer sa vie”.

Les trois autres nominés étaient le Grec Angelos Tzortzinis pour son reportage sur les derniers jours du camp de réfugiés de Moria, à Lesbos pour l’AFP, l’Américaine Erin Schaff pour ses clichés sur l’invasion du Capitole à Washington en janvier, aussi pour The New York Times et enfin l’Indien Danish Siddiqui  pour sa couverture de la crise sanitaire dans son pays pour l’agence Reuters. Ce dernier a été tué en juillet alors qu’il couvrait les combats entre talibans et forces afghanes.

En 2020, le festival avait remis le Visa d’or News, son prix le plus prestigieux, au photographe italien Fabio Bucciarelli pour un reportage à Bergame, ville italienne à l’épicentre de la pandémie de Covid-19.

Avec AFP

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