À l’occasion du Congrès mondial sur la nature, l’Union internationale de la conservation de la nature a publié, samedi, une mise à jour de la liste des espèces menacées dans le monde. L’organisation avertit que près de 30 % des espèces qu’elle a étudiées sont “menacées”.
La plus grande organisation environnementale du monde tire une nouvelle fois la sonnette d’alarme. Près de 30 % des espèces étudiées dans la “Liste rouge” de l’Union internationale de conservation de la nature (UICN) sont “menacées”, selon la mise à jour de ce véritable baromètre du vivant publiée, samedi 4 septembre, à Marseille à l’occasion du congrès mondial de l’organisation.
Au total, l’UICN a étudié 138 374 espèces, dont 38 543 (quelque 28 %) sont classées dans les différentes catégories “menacées”, alors que les spécialistes alertent sur un effondrement en cours de la biodiversité, certains évoquant une “sixième extinction de masse”.
Parmi les espèces emblématiques, les dragons de Komodo, plus grand lézard au monde, ont vu leur statut passer de “vulnérable”, plus basse des catégories menacées, à “en danger”.
L’UICN avertit notamment qu’en raison du changement climatique, “la hausse des températures et donc du niveau de la mer devrait réduire leur habitat d’au moins 30 % dans les 45 prochaines années”. Et les individus vivant hors du parc naturel? qui couvre une partie des îles en Indonésie où ils sont présents, voient en outre leur habitat menacé par l’activité humaine.
Les requins et raies victimes de la surpêche
Autres victimes des hommes, les requins et raies (qui font partie de la même famille), dont une réévaluation globale de la situation a montré que 37 % sont désormais dans les catégories menacées, contre 24 % en 2014. Toutes les espèces ainsi classées font face à la surpêche, 31 % à la dégradation ou la perte d’habitat et 10 % à des conséquences du changement climatique, selon l’UICN.
A contrario, l’UICN se félicite de voir “quatre espèces de thon pêchées commercialement en voie de récupération grâce à la mise en œuvre de quotas régionaux,” élaborés par des organisations spécifiques. Sur les sept espèces les plus pêchées, ces quatre ont ainsi vu leur classement redescendre dans la liste. Mais l’organisation prévient “qu’en dépit d’une amélioration globale, de nombreux stocks régionaux de thon restent appauvris”.
Avec AFP