La “grande muraille verte” a été lancée en 2007 pour lutter contre la désertification, en créant une bande de végétation de Dakar à Djibouti. Une muraille de 8 000 kilomètres qui traverse 11 pays du continent africain. Depuis, le projet a pris un tour plus social : il vise à restaurer des terres mangées par le désert et à créer des millions d’emplois. Mais ses retombées sont bien maigres à ce jour. Près de 12 milliards d’euros ont été réunis, début 2021, pour tenter de le relancer.
Le rapport d’étape, présenté en septembre 2020 par les Nations unies, n’était guère encourageant : à peine 4 % de l’objectif prévu pour 2030 a été atteint, soit 4 millions d’hectares de terre aménagés sur les 100 millions du programme – dont la moitié réalisée par l’Éthiopie et son ambitieux programme de reboisement. Nos correspondants Sarah Sakho et Moïse Gomis se sont rendus au Sénégal et au Nigeria, deux pays sahéliens qui vivent ce projet de façon bien différente..
Pour soutenir ce projet qui lui tient à cœur, Emmanuel Macron a annoncé, le 12 janvier dernier, qu’une enveloppe de 14,3 milliards de dollars (11,8 milliards d’euros) sur cinq ans avait été constituée. “On prépare véritablement l’Afrique de 2030”, a dit le président français lors de la quatrième édition du “One Planet Summit” consacrée à la biodiversité.
“C’est 100 millions d’hectares restaurés, 10 millions d’emplois créés, 250 millions de tonnes de carbone séquestrées. C’est aussi, par cette initiative, la capacité pour l’Afrique à montrer qu’elle est un acteur de la lutte contre le réchauffement climatique”, a-t-il ajouté. Parmi les donateurs figurent la Banque mondiale et la Commission européenne. Un secrétariat a été mis en place pour veiller à ce que les engagements soient respectés.