En Afghanistan, les Taliban se sont empressés, dès leur arrivée au pouvoir, d’effacer ou de vandaliser des publicités présentant des femmes non voilées sur les vitrines des magasins. Ces actes renforcent l’inquiétude des Afghanes, qui craignent que les Taliban bafouent à nouveau leurs droits.
Depuis leur prise du pouvoir en Afghanistan, les Taliban ont assuré qu’ils respecteraient les droits des femmes et des minorités. Mais ces déclarations peinent à convaincre. Les Afghanes gardent en mémoire les exactions commises à l’égard des femmes entre 1996 et 2001, sous l’ancien régime taliban. Nombre d’entre elles redoutent de nouvelles persécutions de la part des Taliban, dont les promesses restent confuses.
Comme le montre ce dessin de la caricaturiste Stellina, dès leur entrée dans Kaboul, les Taliban ont commencé à effacer les visages de femmes placardés sur des vitrines de magasins, notamment sur les instituts de beauté, qui, en vingt ans, avaient fleuri dans la capitale.
Mi-août, une photo illustrant ces actes de vandalisme est devenue virale sur les réseaux sociaux. Cette image montrait un homme recouvrant de peinture la photo d’une mariée souriante affichée sur la vitrine d’un magasin. Pour les défenseurs des droits des femmes, ce genre de scène montre que les Taliban veulent écarter les femmes de l’espace public.
Stellina est une dessinatrice qui vit à Taipei, la capitale de Taïwan. La plupart de ses œuvres sont publiées dans The News Lens International, un média bilingue installé à Taïwan et qui traite principalement de l’actualité asiatique. Stellina travaille pour ce site web d’actualité depuis 2017.
Cartooning for Peace est un réseau international de dessinateurs engagés à promouvoir, par l’universalité du dessin de presse, la liberté d’expression, les droits de l’Homme et le respect mutuel entre des populations de différentes cultures ou croyances.