Emmanuel Macron a dévoilé, jeudi, un vaste plan de soutien à la grande ville méditerranéenne de Marseille, accablée de plusieurs maux. Le chef de l’État a défini une “urgence” pour la cité phocéenne articulée autour de trois axes : “sécuritaire”, “social” et “sanitaire”.
Emmanuel Macron, en visite pour trois jours à Marseille, a dévoilé jeudi 2 septembre un vaste plan de soutien pour la cité phocéenne accablée de plusieurs maux : insécurité, écoles délabrées, finances municipales exsangues, pauvreté… “Le devoir de la Nation est d’être au côté des Marseillaises et Marseillais”, a déclaré le chef de l’État, qui a affirmé que la réponse aux défis que rencontre Marseille “est forcément multiple”. “Elle ne se fera pas en un jour, il n’y a pas de formule cachée, pas de recette magique”, a-t-il ajouté.
Le président de la République, derrière lequel on pouvait lire sur un écran le nom de son plan – “Marseille en grand” –, a détaillé l’urgence concernant la cité phocéenne : “(Elle) est sécuritaire, sociale, sanitaire”, a-t-il déclaré.
“L’urgence sécuritaire, on en a beaucoup parlé, c’est celle de la lutte contre les trafics”, a détaillé Emmanuel Macron. Et de poursuivre : “C’est une politique de harcèlement des trafics qu’il nous faut conduire.”
Le chef de l’État a rappelé que l’arrivée de nouveaux policiers à Marseille s’est accélérée – 100 en 2021, 200 prévus en 2022 – puis il a annoncé le financement de “500 nouvelles caméras de vidéosurveillance” dans les quartiers en proie aux trafics, ainsi que “plus de 8 millions d’euros” pour équiper les policiers marseillais en moyens matériels.
Concernant “l’urgence sociale”, Emmanuel Macron a rappelé qu’il y avait dans certains quartiers de Marseille des taux de pauvreté culminant à 40-50 % de la population totale. “20 millions d’euros sont actuellement investis dans la politique de la ville”, a déclaré le chef de l’État. Et de préciser : “Nous allons continuer d’investir aux côtés des associations, premiers relais de toutes les politiques.”
Le président de la République a aussi évoqué les logements insalubres, trois ans après l’effondrement mortel d’un immeuble rue d’Aubagne qui avait coûté la vie à 8 personnes. Après cet accident, “l’État a pris ses responsabilités”, a déclaré jeudi Emmanuel Macron. Il a rappelé qu’il s’était engagé à “réhabiliter 10 000 logements dans les 15 prochaines années” à Marseille.
Enfin, concernant “l’urgence sanitaire”, le chef de l’État a noté que “le réseau de soins de proximité est défaillant dans certains quartiers”, principalement les quartiers nord de la cité phocéenne. Il a, là aussi, rappelé les engagements de l’État : “169 millions d’euros sont déjà sur la table” pour réhabiliter plusieurs établissements hospitaliers.
“Nous ne pouvons laisser des quartiers livrés à eux-mêmes à la surmortalité”, a ajouté Emmanuel Macron, tout en précisant que “l’urgence ne suffit pas à relever les défis” auxquels est confrontée Marseille. “Il faut bâtir aujourd’hui le Marseille de 2030”, a précisé le chef de l’État.
Avec AFP