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Après avoir fui Kaboul, les deux sportifs afghans s'apprêtent à participer aux paralympiques

Les deux sportifs afghans sont arrivés à Tokyo pour les Jeux paralympiques, après leur évacuation de Kaboul. Ils vont pouvoir participer cette semaine à la compétition. Après avoir quitté leur pays et avant d’arriver au Japon, ils ont pu s’entraîner à l’Institut national d’expertise et de performance sportives (INSEP) à Paris.

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Ils ont déjà obtenu la plus belle des victoires. Les deux sportifs afghans qualifiés pour les Jeux paralympiques de Tokyo vont bien participer à la compétition.  

Après avoir quitté leur pays tombé aux mains des Taliban, Zakia Khudadadi et Hossain Rasouli sont arrivés au Japon, samedi 28 août. “Les deux sportifs sont ici à Tokyo pour accomplir leurs rêves, envoyant un message très fort d’espoir à beaucoup d’autres sportifs dans le monde”, a déclaré le porte-parole du Comité international paralympique (CIP), Craig Spence.

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Les deux athlètes ont été accueillis au Village paralympique samedi soir par le président du CIP Andrew Parsons, la présidente du conseil des athlètes au CIP Chelsey Gotell, ainsi que le chef de mission de la délégation afghane Arian Sadiqi. “Comme vous pouvez l’imaginer, cette rencontre a été extrêmement émouvante”, a confié Spence, avant d’ajouter : “il y a eu beaucoup de larmes de la part de tout le monde dans la pièce. C’était une rencontre incroyable”.

Selon Franceinfo, Zakia Khudadadi et Hossain Rasouli ont pu quitter leur pays en compagnie d’une cinquantaine d’athlètes afghans grâce à une mission d’exfiltration menée par le gouvernement australien. Ils ont ensuite passé une semaine à Paris, s’entraînant à l’Institut national d’expertise et de performance sportives (INSEP) après leur évacuation.

Un appel à l’aide

Le sprinteur Hossain Rasouli, qui a perdu son bras gauche dans l’explosion d’une mine, devait s’aligner sur 100 m mais il est arrivé trop tard pour les séries qui ont eu lieu samedi. Il participera mardi au concours de saut en longueur. 

La taekwondoïste Zakia Khudadadi, qui n’a qu’un bras fonctionnel, concourra en moins de 49 kg jeudi (catégorie K44). Elle va devenir la première femme afghane à concourir aux Jeux paralympiques. Quelques jours avant le début de la compétition, alors piégée à Kaboul, elle avait lancé un appel à l’aide. “S’il vous plaît, tendez-moi la main et aidez-moi. Je suis actuellement emprisonnée à l’intérieur de la maison. Je ne peux même pas sortir en toute confiance, en toute sécurité pour aller m’acheter quelque chose, pour m’entraîner, pour vérifier comment vont les autres ou que je ne suis pas exclue de la compétition”, avait-elle imploré dans une vidéo publiée par Reuters


Leur bien être avant tout

Craig Spence a souligné que la santé mentale et le bien-être des sportifs étaient la “première des priorités” du CIP. Le porte-parole du CIP a ajouté que les organisateurs voulaient éviter un “festival de selfies” avec les autres participants dans le village, mais a souligné que les deux Afghans pourraient se mêler aux autres participants.

“Nous ne disons pas ‘vous devez simplement rester dans vos chambres et ne pas sortir'”, a-t-il souligné. “Nous leur disons qu’une fois qu’ils auront fait leur quarantaine de trois jours, ils pourront vivre pleinement l’expérience d’être au village des athlètes.”  En leur absence, le drapeau afghan avait défilé symboliquement mardi dernier lors de la cérémonie d’ouverture. “Nous avons toujours su qu’il y avait une chance infime que les deux athlètes puissent participer à Tokyo 2020, c’est pourquoi le drapeau afghan a été déployé”, avait expliqué le président du CIP.

La soudaine chute de Kaboul et du pays a mis fin à vingt ans de pouvoir pro-occidental. Elle a fait paniquer une partie de la population afghane, la plus urbaine et éduquée, qui craint qu’une chape de plomb ne s’abatte sur la société, comme lors de leur précédent règne. Au pouvoir entre 1996 et 2001, ils avaient interdit la plupart des loisirs, dont certains sports, utilisant plutôt les stades pour des exécutions publiques. Maintenant que la charia est de nouveau en vigueur, les sportives afghanes s’inquiètent tout particulièrement de perdre les libertés acquises ces dernières décennies et craignent pour leur vie.

Avec AFP

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