Israël a lancé, dimanche, une campagne de tests sérologiques anti-coronavirus pour les enfants de trois ans et plus, afin d’étudier les anticorps développés par les jeunes non vaccinés à la veille de la rentrée scolaire.
Malgré l’augmentation du nombre de contaminations dans le pays liée au variant Delta, le gouvernement israélien veut éviter de reporter la rentrée des classes, prévue le 1er septembre. Israël a donc lancé une campagne de tests sérologiques, dimanche 22 août, destinée aux enfants âgés entre 3 et 12 ans, alors que la vaccination des enfants de plus de 12 ans a déjà commencé.
Selon le ministère de l’Éducation, ces tests permettront d’étudier les anticorps développés par ces enfants s’ils ont déjà été contaminés. Ceux ayant développé suffisamment d’anticorps ne seront ainsi pas forcés de s’isoler s’ils sont exposés à une personne contaminée, limitant les problèmes dans les écoles.
Dans un communiqué publié dimanche, le maire de Jérusalem, Moché Leon, a appelé les parents à présenter leurs enfants à ce test gratuit de 15 minutes, effectué par piqûre au doigt. Cette campagne de tests est menée conjointement par les ministères de la Santé et de l’Éducation et par l’armée israélienne, qui a confirmé à l’AFP que l’opération avait commencé.
Un programme pilote au sein de la communauté ultra-orthodoxe, la semaine dernière, a dévoilé qu’environ un enfant sur cinq avait développé des anticorps. Dans un centre de test dans la ville côtière de Netahya, Zohar a été agréablement surprise d’apprendre que son fils avait déjà contracté le Covid-19.
“Les résultats ont montré que mon fils dispose d’anticorps, apparemment il a été malade”, a-t-elle dit à l’AFP. “Cela veut dire qu’il va obtenir un passe vert et qu’il va pouvoir aller à l’école sans risque”, s’est-elle réjouie.
Cependant, la fille de Zohar, plus jeune, ne dispose, elle, pas d’anticorps et ne disposera donc pas de pass. Le mois dernier, le directeur général du ministère de l’Éducation, Yigal Slovik, avait affirmé que les fermetures d’écoles l’année dernière avaient causé “des dommages sociaux et émotionnels” aux élèves, avec “une augmentation de 44 % des risques de suicide”.
Au total, plus de 970 000 contaminations ont officiellement été recensées en Israël, dont plus de 6 700 décès. Plus de 5,4 millions de personnes ont reçu deux doses de vaccin, soit 58 % de la population, et quelque 1,2 million une troisième. Le pays avait été l’un des premiers à lancer, dès la mi-décembre 2020, une vaste campagne de vaccination ayant permis de faire chuter drastiquement les infections.
Les contaminations sont toutefois reparties à la hausse ces dernières semaines avec la propagation du variant Delta chez des adultes non vaccinés mais aussi chez des personnes ayant reçu leurs doses il y a plus de six mois.
Avec AFP