L’Algérie, invaincue depuis 27 matches, est la sélection que tout le monde veut éviter mardi lors du tirage au sort des futurs groupes de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) au Cameroun, pays hôte de la compétition du 9 janvier au 6 février 2022.
L’Algérie fait peur. Alors que le tirage au sort de la Coupe d’Afrique des nations 2022 doit avoir lieu mardi 17 août à Yaoundé, au Cameroun, chacune des nations qualifiées espèrent ne pas se retrouver dans le groupe du champion en titre, invincible depuis 27 matches.
Cameroun, Sénégal, Tunisie et Algérie en favoris
Le Cameroun, le Sénégal et la Tunisie sont également prétendants au titre, en tant que têtes de série aux côtés du Maroc et du Nigeria. Un statut que n’ont pas l’Égypte, sept fois championne, le Ghana, la Côte d’Ivoire ou le Mali, principaux outsiders de cette CAN.
POT 1️⃣ 🇨🇲🇩🇿🇸🇳🇹🇳🇲🇦🇳🇬
POT 2️⃣ 🇪🇬🇬🇭🇨🇮🇲🇱🇧🇫🇬🇳
POT 3️⃣ 🇨🇻🇬🇦🇲🇷🇸🇱🇿🇼🇬🇼
POT 4️⃣ 🇲🇼🇸🇩🇬🇶🇰🇲🇪🇹🇬🇲#TotalEnergiesAFCON 2021 draw predictions? ⌛ pic.twitter.com/5jeS2MR5Ej— CAF (@CAF_Online) August 14, 2021
Favoris pour un troisième titre dans la compétition, les Fennecs algériens font partie des 24 qualifiés, qui seront répartis en six groupes. Les premiers, les deuxièmes ainsi que les quatre meilleurs troisièmes de chaque groupe accèderont aux huitièmes de finale.
Tenants du titre après leur victoire en finale sur le Sénégal (1 à 0) lors de l’édition 2019, les coéquipiers de Mahrez sont en train d’établir une série record d’invincibilité : en juin, en battant la Tunisie en amical (2-0), ils ont porté à 27 leur nombre de matches consécutifs sans défaite, faisant tomber le record africain établi par la Côte d’Ivoire de Didier Drogba et Yaya Touré en 2013.
Depuis leur défaite (1-0) contre le Bénin il y a presque trois ans, dans le cadre des éliminatoires de la CAN 2019, le bilan des Fennecs est de 20 victoires pour 7 matches nuls, avec 58 buts marqués pour 17 encaissés.
Riyad Mahrez et Belmadi à la baguette
L’ailier de Manchester City, Riyad Mahrez, est la vedette d’une équipe composée de joueurs dont beaucoup sont nés à l’étranger de parents algériens et évoluent dans des clubs européens ou du Moyen-Orient.
Plusieurs cadres de l’équipe vont disputer la Ligue des champions cette saison : Mahrez, mais aussi le défenseur Aïssa Mandi, qui évolue à Villarreal, et le milieu de terrain du Milan AC, Ismaël Bennacer.
Mahrez est désormais le capitaine de la sélection. Il attribue une grosse partie du mérite des bons résultats actuels des Fennecs au travail de l’entraîneur Djamel Belmadi, ancien milieu de terrain de Manchester City aujourd’hui âgé de 45 ans.
“C’est un trésor national. On ne peut pas exagérer son importance dans l’équipe. Ce que fait Djamel est profondément respecté par tous les Algériens”, selon Mahrez.
Belmadi s’inquiète toutefois du fait que les favoris ne soient pas parvenus à remporter la CAN depuis 2010. À l’époque, l’Égypte était devenue la première nation à la remporter trois fois consécutivement.
Une compétition qui sourit rarement aux favoris
Mais depuis, les têtes de série ont flanché à chaque fois. En 2012, c’est la Zambie qui avait surpris son monde en s’imposant face à la Côte d’Ivoire de Drogba. Un an plus tard, le Nigeria avait damé le pion aux favoris ivoiriens ou ghanéens.
Les Éléphants ivoiriens ont été titrés en 2015, année où ils n’étaient pas attendus. Et il y a deux ans l’Égypte, le Maroc et la Tunisie semblaient mieux armés que les Fennecs pour remporter la CAN.
Pour le Cameroun, l’organisation de la CAN a tout eu du parcours d’obstacles. Dépossédé de l’édition 2019 au profit de l’Égypte en raison de retards dans les préparatifs, le pays d’Afrique centrale a été contraint de modifier les dates du tournoi à deux reprises, en invoquant d’abord des raisons climatiques puis du fait de la pandémie de Covid-19.
Même le tirage au sort, initialement prévu en juin, a été retardé.
Sur le terrain, certains entraîneurs seront soumis à une forte pression de résultats, notamment Vahid Halilhodzic avec le Maroc et Gernot Rohr avec le Nigeria. Le Bosnien est contraint d’atteindre au moins les demi-finales avec les Lions de l’Atlas. L’Allemand, lui, a été sommé de gagner la compétition par les patrons du football nigérian.
Avec AFP