L’OMS se heurte à un mur. Le Chine a refusé une fois de plus les demandes de l’Organisation mondiale de la santé, qui appelle à une nouvelle enquête sur les origines du Covid-19. L’OMS demande notamment l’accès à “toutes les données sur le virus”.
La pression s’est accentuée sur Pékin ces dernières heures au sujet du Covid-19. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a exhorté tous les pays à publier “toutes les données sur le virus”, mais la Chine a rejeté, vendredi 13 août, cet appel à une nouvelle enquête sur son territoire pour rechercher les origines du coronavirus.
Une équipe d’experts internationaux envoyés par l’OMS s’était rendue à Wuhan en janvier 2021, ville où le Covid-19 a été détecté pour la première fois fin 2010. Leur rapport, rédigé en collaboration avec des spécialistes chinois, n’avait pas permis d’établir de conclusion définitive sur l’origine du virus. La fuite du coronavirus depuis un laboratoire de Wuhan reste toujours une éventualité.
Pékin a répliqué à l’OMS en réitérant sa position défendue depuis plusieurs mois : l’enquête initiale Chine-OMS est suffisante et les demandes de données supplémentaires ont des arrière-pensées politiques. “Nous soutenons une recherche basée sur la science”, a indiqué Ma Zhaoxu, vice-ministre des Affaires étrangères, répondant à l’OMS qui a exhorté à une approche “scientifique” et non “politique”. “Nous sommes opposés à la politisation de la recherche des origines”, a renchéri le représentant chinois.
L’étude conjointe de l’OMS et de la Chine estimait notamment que le passage du coronavirus de la chauve-souris à l’homme via un animal intermédiaire est le scénario le plus probable. Elle jugeait “extrêmement improbable” que le virus provienne d’un laboratoire.
Ma Zhaoxu a rejeté les demandes de l’OMS à une enquête plus poussée. “Les conclusions et recommandations du rapport conjoint ont été reconnues par la communauté internationale et la communauté scientifique”, a-t-il souligné. “Les recherches futures doivent, et ne peuvent être poursuivies que sur la base de ce rapport. Il ne s’agit pas de tout recommencer à zéro.”
Avec AFP