Plus de quarante civils ont été tués, dimanche, dans le nord du Mali lors d’attaques imputées à des jihadistes contre trois localités voisines et proches de la frontière avec le Niger, ont indiqué un responsable militaire et des élus locaux.
“Plus de quarante civils ont été tués dimanche (8 août) par des terroristes dans les villages de Karou, Ouatagouna, et Daoutegeft”, a déclaré à l’AFP un responsable sécuritaire au Mali. “Les terroristes sont entrés dans les villages et ont massacré tout le monde”.
Toutes les sources interrogées se sont exprimées sous couvert d’anonymat pour des raisons de sécurité.
“À Karou, 20 civils ont été massacrés. À Ouatagouna, 14 civils ont été tués, et dans le hameau de Daoutegeft, d’autres civils ont été massacrés”, a dit un élu d’une des localités. Les assaillants sont arrivés à moto et ont pris les villageois par surprise, a-t-il ajouté.
Le Mali, pays sahélien pauvre et enclavé, est pris dans la tourmente sécuritaire et politique depuis 2012.
Les insurrections indépendantistes et maintenant jihadistes menées par des groupes liés à Al-Qaïda et à l’organisation État islamique, ainsi que les violences intercommunautaires et les exactions de toutes sortes, y compris de la part des forces de sécurité, ont fait des milliers de morts civils et militaires, et des centaines de milliers de déplacés.
Parties du nord du Mali, les violences se sont propagées au centre du pays, puis au Burkina Faso et au Niger voisins.
Avec AFP