Plusieurs dizaines de personnes, notamment des civils et des militaires, ont été tuées, mercredi, lors de l’attaque de plusieurs villages dans le nord du Burkina Faso.
Plusieurs villages ont été attaqués par des jihadistes présumés, mercredi 4 août, dans le nord du Burkina Faso, tuant 30 personnes, des civils, des militaires et des supplétifs de l’armée, a annoncé jeudi le ministère burkinabè de la Défense.
Mercredi midi, plusieurs villages proches de la frontière du Niger “ont été la cible d’une attaque de groupes armés terroristes ayant entraîné la mort de 11 civils”, indique un communiqué du ministère. “Alertée”, une unité de soldats et de supplétifs civils a été déployée et prise à partie: “15 militaires et quatre” supplétifs ont été tués, selon le ministère.
Un responsable régional des Volontaires de la défense (VPD) de la patrie, engagés dans la lutte antijihadiste aux côtés des forces de défense et de sécurité burkinabè, a confirmé ces attaques commises dans les régions du Sahel et du Centre Nord, évoquant “plusieurs corps retrouvés” dans des hameaux et villages “de la commune de Markoye.
Il a affirmé que ces attaques avaient également ciblé les VDP, dont l’un a été tué. Créés en décembre 2019, les VDP interviennent aux côtés de l’armée pour des missions de surveillance, d’information et de protection après une formation militaire de 14 jours. Ils font également office de pisteurs et sont souvent engagés dans des combats au prix de lourdes pertes, avec plus de 200 morts dans leurs rangs depuis 2020, selon un décompte de l’AFP.
Des attaques fréquentes
Les attaques ont touché les villages de Badnoogo et Bassian, les hameaux de Tokabangou et Gadba, dans la région du Sahel non loin de la frontière du Niger, ainsi que la commune de Pensa, dans la région du Centre Nord.
“Des concessions (propriétés) ont été incendiées par les assaillants”, a par ailleurs affirmé un habitant à l’AFP.
Le Burkina Faso fait face depuis 2015 à des attaques jihadistes régulières et meurtrières, en particulier dans les régions du nord et de l’est proches du Mali et du Niger, également confrontés aux actions meurtrières des jihadistes armés.
Ces attaques, souvent couplées à des embuscades et attribuées aux groupes jihadistes affiliés à l’Organisation État islamique et à Al-Qaïda, ont fait plus de 1 500 morts et contraint plus de 1,3 million de personnes à fuir leurs foyers.
Fin juillet, un soldat burkinabè et “plusieurs dizaines” de jihadistes avaient été tués lors d’une opération de l’armée visant à sécuriser la zone de Madjoari, dans l’est du Burkina Faso, selon l’état-major de l’armée burkinabè. Au moins dix personnes, dont sept VDP, avaient également été tuées mi-juillet lors d’une attaque dans le nord du Burkina Faso.
Avec AFP