Une enquête demandée par la justice américaine confirme les accusations de harcèlement sexuel à l’encontre du gouverneur de New York, Andrew Cuomo. Plusieurs élus démocrates avaient demandé son départ dès les premières révélations émanant de plusieurs de ses victimes, dont des employées.
Le très célèbre gouverneur de l’État de New York, Andrew Cuomo, pourrait être poussé vers la sortie après les conclusions d’une enquête indépendante commandée par la justice américaine. Selon le rapport d’investigation, cette figure populaire du parti démocrate a “harcelé sexuellement plusieurs femmes”, dont d'”anciennes et actuelles” fonctionnaires de l’État, a annoncé, mardi 3 août, la procureure de l’État de New York, Letitia James.
L’enquête attribue à Andrew Cuomo des gestes déplacés, “des baisers et des étreintes non désirées”, ainsi que “des commentaires inappropriés”.
Selon les conclusions des enquêteurs, le gouverneur et son personnel ont “aussi pris des mesures de représailles à l’encontre d’au moins une employée pour avoir témoigné”, a indiqué un communiqué du bureau de la procureure.
“Enfin, l’équipe exécutive du gouverneur a favorisé un environnement de travail toxique qui a rendu possible le harcèlement et une ambiance de travail hostile”, ajoute le bureau.
Cuomo avait refusé de démissionner
Interrogée sur le fait de savoir s’il devait démissionner, Letitia James a déclaré que “la décision appartient au gouverneur de l’État de New York. Le rapport parle pour lui-même”.
Le gouverneur, qui avait nié les accusations quand elles avaient été rendues publiques, avait longuement été entendu par les enquêteurs le 17 juillet. Une soixantaine d’élus démocrates et des figures influentes, telles que la star de l’aile gauche Alexandria Ocasio-Cortez, avait appelé à sa démission, mais celui-ci avait refusé.
Andrew Cuomo avait gagné en popularité pour sa gestion de la pandémie de coronavirus, dont New York avait été l’épicentre américain au printemps 2020. Il s’était imposé, grâce à ses conférences de presse quotidiennes, comme le général en chef de la guerre déclarée au Covid-19. Cette exposition médiatique et sa nouvelle popularité avait fait de lui un temps, un concurrent du président Donald Trump sur la scène médiatique américaine.
Avec AFP