La sprinteuse biélorusse Krystsina Tsimanouskaya, qui devait participer lundi aux séries du 200 m, affirme avoir été emmenée à l’aéroport de Tokyo contre sa volonté après avoir exprimé publiquement des critiques à l’encontre des entraîneurs de son pays. Elle aurait demandé la protection de la police japonaise.
Krystsina Tsimanouskaya devait concourir, lundi 2 août, à Tokyo, lors des séries du 200 m. À la veille de la compétition, la sprinteuse biélorusse a été conduite de force à l’aéroport de la capitale japonaise, selon l’agence Reuters.
‼️L’athlète bélarusse Khrystina Tsimanouskaya, qui se trouve à Tokyo pour les #JeuxOlympiques et qui a critiqué le régime au #Bélarus, est en train d’être expulsée de force par des gens en civil (sans doutes du KGB). Si elle rentre, sans doutes elle sera arrêtée. pic.twitter.com/5J8I0dRR0i
— Andreï VAITOVICH (@andreivaitovich) August 1, 2021
La sportive, qui avait participé vendredi aux séries du 100 m, aurait reçu l’ordre de faire ses affaires. Elle aurait ensuite été emmenée vers l’aéroport par deux membres de sa délégation après avoir tenu des propos contre des entraîneurs de son équipe nationale, sur son compte Instagram, qu’elle accuse de négligence. L’athlète a critiqué le fait qu’elle participe au relais 4×400 m, qui n’est pas sa spécialité, en raison de l’absence de certains membres de l’équipe qui n’ont pas réalisé suffisamment de tests antidopage.
Quand on dit qu’elle a des problèmes parce qu’elle a critiqué les autorités de son pays, voilà ce qu’il en est réellement : https://t.co/kdd4fH3oY7
— Paul Gogo (@Paugog) August 1, 2021
“Je ne retournerai pas en Biélorussie”, a-t-elle dit à Reuters dans un message. Krystsina Tsimanouskaya aurait demandé à l’aéroport la protection de la police japonaise pour ne pas prendre de vol retour. Selon d’autres sources, la sprinteuse aurait même demandé l’asile politique au Japon.
Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, la sportive en appelle au Comité international olympique (CIO). “J’ai reçu des pressions et ils essayent de me sortir du pays sans mon consentement. Je demande au CIO d’intervenir”, dit-elle sur ces images.
⚡️⚡️Krystina Tsimanouskaya s’adresse au Comité international olympique dans une vidéo @iocmedia en demandant de l’aide. « J’ai été forcée de quitter le Japon contre mon souhait », dit l’athlète. pic.twitter.com/PhBIjchUmj
— Andreï VAITOVICH (@andreivaitovich) August 1, 2021
Le comité olympique biélorusse n’a pour l’instant pas commenté ces informations.
Krystsina Tsimanouskaya avait remporté la médaille d’argent du 100 m lors des Championnats d’Europe espoirs en 2017. Elle avait également décroché la deuxième place sur la même distance en 2019 aux Jeux européens.
Avec Reuters