La Tunisie est confrontée à des pénuries alimentaires et à la hausse des prix qui touchent certaines denrées de première nécessité, à l’instar de l’huile végétale. Alors que les prix ne cessent d’augmenter et que l’inflation s’élève à 5,5 %, le président tunisien Kaïs Saïed a averti qu’il poursuivrait tous ceux qui spéculent sur ces produits.
Alors que la Tunisie est toujours dans l’attente d’un nouveau Premier ministre, le président Kaïs Saïed tente de s’attaque aux pénuries et à la hausse des prix qui touchent certaines denrées alimentaires. Parmi elles, l’huile végétale utilisée quotidiennement par de nombreux Tunisiens au quotidien, et qui a fait l’objet de spéculations de la part de grands distributeurs.
Dans une épicerie du centre de Tunis, Imad attend toujours d’être livré en huile. “Ça fait deux mois qu’on n’a pas reçu d’huile subventionnée”, dit-il au micro de France 24. “On nous a dit que c’est un problème d’importation, et même avant, on ne nous livrait que des petites quantités.”
À la place, Imad propose une huile non subventionnée, disponible, mais trois fois plus chère. “Quand je cherche de l’huile, ils me disent qu’ils n’en ont pas”, déplore une cliente. “C’est seulement si je suis une cliente fidèle qu’ils m’en vendent. C’est pareil avec le sucre, avec les tomates… Pourquoi, pourquoi ?”
En finir avec la corruption
Ces dernières années, les prix n’ont cessé d’augmenter en Tunisie, et l’inflation s’élève à 5,5 %. En cause, des grands distributeurs qui stockeraient des marchandises pour faire gonfler les prix. “On a tout le temps le même problème, le bateau arrive au port et n’est pas déchargé, ce qui crée de la pénurie alors qu’il y a beaucoup de demande”, explique Ramzi, grossiste.
Le président tunisien a averti qu’il poursuivrait tous ceux qui spéculent sur les produits de première nécessité. Entre soutien politique et coup de communication, depuis vendredi, Souhaeil, restaurateur, affiche des promotions sur toute sa carte. “Les produits qu’on achète sont chers, mais après la déclaration du président, on a fait 10 % de réduction”, dit-il. Une action initiée “pour que le peuple vive et surtout que nos clients soient contents”, ajoute-t-il.
Sur les réseaux sociaux, ces initiatives se multiplient, avec un espoir : en finir avec la corruption qui ronge le pays.