Après de multiples titres de champion de France, d’Europe et du monde, Jori Daudet tentera, à partir de jeudi, de remporter le dernier titre qui lui manque en BMX.
Joris Daudet est l’un des meilleurs pilotes de BMX au monde. Cependant, le Français a une histoire très compliquée avec les JO après deux échecs douloureux à Londres en 2012 puis à Rio en 2016. Lors de la compétition de BMX qui débute jeudi 29 juillet, il tentera de briser sa malédiction à Tokyo.
La médaille olympique est la seule récompense qui manque au long palmarès de Joris Daudet : deux fois champion du monde, deux fois champion d’Europe, cinq fois champion de France. En 2015, le Français était même allé disputer le seul circuit professionnel de BMX de la planète, le USA BMX, et avait surpassé les Américains sur leur propre terrain.
Les Jeux olympiques sont donc la seule compétition qui lui résiste. Joris Daudet a multiplié les chutes lors de ses précédentes tentatives, au niveau des demi-finales à Londres et des quarts de finale à Rio.
Cependant, il fait partie des sportifs pour qui le report d’un an des Jeux de Tokyo a été bénéfique : gravement blessé aux championnats du monde 2019 (poignet, clavicule et côtes fracturés), il n’a pu reprendre l’entraînement que début 2020, et la compétition en octobre.
Une préparation en Floride
Natif de Saintes, où il a découvert le BMX à l’âge de neuf ans, ce père de famille est installé depuis 2013 aux États-Unis, en Californie, où il court pour l’équipe du fabriquant de cycles Chase.
Il arrive à Tokyo parfaitement préparé : “J’ai déménagé en Floride depuis trois mois pour m’entraîner dans des conditions climatiques qui ressemblent à ici. Donc la préparation est bonne, le job est fait, il reste à se faire plaisir et à donner le maximum”, a-t-il lâché.
Les Jeux olympiques interviennent au milieu de la saison de BMX, rythmée par les étapes de la Coupe du monde. Et Joris Daudet est en forme. Fin mai, le Français a remporté coup sur coup les deux manches de la deuxième étape de la Coupe du monde à Bogota. Il est pour le moment troisième du classement général.
S’il est épargné par les chutes lors des JO, le Californien d’adoption pourrait avoir comme principal adversaire un autre Français, Sylvain André, champion de France en titre et troisième des derniers mondiaux en 2020. Deux fois remplaçant à Londres-2012 et Rio-2016, il sait qu’à 28 ans, ses chances de courir à Paris-2024 sont faibles. “C’est probablement ma dernière chance de faire les Jeux, et je sais maintenant que je peux faire quelque chose et décrocher une médaille : sans être prétentieux, mais juste parce que je l’ai déjà fait avant”, dit-il.