Une attaque de Boko Haram a tué au moins six soldats, samedi dans l’extrême-nord du Cameroun où les jihadistes multiplient les attaques, selon le gouverneur de la région à la télévision d’État.
Au moins six soldats camerounais ont été tués, samedi 24 juillet, dans une attaque de Boko Haram dans l’extrême-nord du Cameroun, où les jihadistes multiplient les attaques, a déclaré le gouverneur de la région à la télévision d’État.
Les membres de Boko Haram “sont venus vers quatre heures du matin, à bord de six véhicules, lourdement armés. Nous déplorons la mort de nos six soldats qui sont tombés sur le champ, les armes à la main, et il y en a eu quatre qui ont été blessés”, a déclaré à la CRTV Bakari Midjiyawa, gouverneur de la région de l’Extrême Nord.
L’attaque des jihadistes a eu lieu à Sagmé, à quelques dizaines de kilomètres de la frontière avec le Nigeria, où est né Boko Haram.
Un rapport de la police, confirmé par plusieurs sources locales, a fait état de la mort de huit soldats.
Les attaques se multiplient au Cameroun et dans les pays voisins
Les membres de Boko Haram et d’une branche dissidente, le groupe État Islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap), multiplient ces dernières années, les attaques meurtrières contre les forces de sécurité et les civils dans l’extrême-nord du Cameroun comme dans les régions limitrophes des trois pays voisins, le Nigeria, le Niger et le Tchad. Ils y enlèvent fréquemment des civils, notamment des femmes et des enfants.
L’insurrection de Boko Haram est née en 2009 dans le Nord-Est du Nigeria avant de se propager dans les pays voisins. Depuis, plus de 36 000 personnes (principalement au Nigeria) ont été tuées, et 3 millions ont dû fuir leur domicile, selon l’ONU.
Boko Haram a confirmé mi-juin la mort de son dirigeant historique, Abubakar Shekau, dans des combats contre l’Iswap.
Avec AFP