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Les États-Unis imposent des sanctions symboliques contre Cuba

Une douzaine de jours après les manifestations à Cuba, qui ont eu pour conséquence au moins un mort et une centaine d’arrestations, Washington a annoncé jeudi des sanctions symboliques contre le ministre cubain de la Défense. Le président américain Joe Biden a toutefois prévenu que ce n’était “qu’un début”.

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Les États-Unis ont imposé jeudi 22 juillet des sanctions financières avant tout symboliques au ministre cubain de la Défense pour la “répression” des récentes “manifestations pacifiques et prodémocratie” à Cuba, tout en menaçant de nouvelles mesures punitives.

“Ce n’est qu’un début. Les États-Unis vont continuer à sanctionner les responsables de l’oppression contre le peuple cubain”, a prévenu le président Joe Biden dans un communiqué, condamnant “sans ambiguïté les arrestations massives et les simulacres de procès” visant “ceux qui osent parler”.

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Il a promis de “faire pression sur le régime pour qu’il libère immédiatement les prisonniers politiques injustement détenus, rétablisse l’accès à internet et permette aux Cubains de jouir de leurs droits fondamentaux”.

Une centaine d’arrestations

Aux cris de “Nous avons faim” ou “À bas la dictature”, des manifestations ont eu lieu le 11 juillet sur l’île communiste et se sont poursuivies sporadiquement le lendemain. À l’issue de ces rassemblements, qui ont fait un mort et des dizaines de blessés, une centaine de personnes ont été arrêtées, selon diverses organisations de l’opposition.

Washington avait immédiatement condamné fermement cette répression et apporté son soutien aux manifestants, promettant d’aider les Cubains. Mais le président Biden s’est trouvé sous une pression croissante de la part du Congrès américain et de l’importante communauté des Américains d’origine cubaine pour prendre des mesures plus concrètes.

Le Trésor a donc annoncé jeudi des sanctions financières ciblées contre le ministre cubain de la Défense Alvaro Lopez Miera et les “bérets noirs”, une unité spéciale du ministère de l’Intérieur déployée lors des manifestations pour “réprimer ou attaquer” les participants. Leurs éventuels avoirs aux États-Unis seront gelés et l’accès au système financier américain leur est dorénavant barré.

Mais l’impact de ces sanctions, qui viennent s’ajouter à celles, beaucoup plus générales, qui visent déjà l’île des Caraïbes depuis des décennies, est très limité – d’autant que le ministère de l’Intérieur dans sa globalité était déjà sur la liste noire américaine.

Argent et diplomates

Interrogé sur cette portée symbolique, le porte-parole de la diplomatie américaine Ned Price a reconnu qu’il s’agissait “en grande partie d’adresser un message”. Et, comme Joe Biden, il a martelé que les États-Unis allaient “continuer à examiner” les mesures pour “faire rendre des comptes” aux responsables de la répression.

“Le peuple cubain manifeste pour les droits fondamentaux et universels que leur gouvernement doit leur garantir”, a déclaré pour sa part la secrétaire américaine au Trésor Janet Yellen, affirmant qu’elle continuerait à appliquer les sanctions contre l’île pour soutenir “leur quête de démocratie”.

Cuba a dénoncé des sanctions “infondées et calomnieuses”. Les autorités américaines devraient se préoccuper davantage des “actes quotidiens de répression et de violence policière qui ont coûté 1 021 vies en 2020” aux États-Unis, a tweeté le ministre cubain des Affaires étrangères, Bruno Rodriguez.

Obstacles

Au-delà des sanctions, et pour tendre la main aux Cubains, Joe Biden a confirmé que son gouvernement envisageait d’autoriser les transferts d’argent de particuliers vers Cuba et s’est engagé à accroître les effectifs de l’ambassade des États-Unis à La Havane pour “fournir des services consulaires aux Cubains” – ce qui pourrait se traduire à terme par des visas américains pour ceux qui souhaitent quitter le pays.

Mais ces deux mesures butent sur des obstacles épineux. Les “remesas”, ces envois d’argent aux Cubains par leurs proches aux États-Unis, ne seront ainsi autorisés que si Washington trouve les “outils, tactiques et procédures” permettant d’éviter que les fonds aillent “dans les coffres du gouvernement cubain”, a prévenu Ned Price, en reconnaissant qu’une telle solution n’allait pas de soi. Aucun calendrier n’a été fixé au groupe de travail chargé de plancher sur la question.

Quant aux renforts diplomatiques, “une priorité”, le département d’État a également refusé de fournir une échéance, car il faut d’abord s’assurer de leur sécurité, dans un pays où est apparu en premier le “syndrome de La Havane”, de mystérieux “incidents de santé” visant des diplomates américains. Ces phénomènes encore inexpliqués, initialement présentés comme des “attaques acoustiques”, avaient déclenché le rappel de l’essentiel des diplomates américains sous la présidence de Donald Trump.

Avec AFP

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