Le président Emmanuel Macron a réuni, jeudi matin, un conseil de défense dédié à l’affaire Pegasus et à la question de la cybersécurité, qui a “permis d’avoir un point d’étape” sur les investigations en cours, selon le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal.
L’affaire de cyberespionnage Pegasus continue de retenir l’attention de l’exécutif. Emmanuel Macron a réuni, jeudi 22 juillet au matin, un conseil de défense portant sur la cybersécurité. “Le président de la République suit au plus près ce dossier et prend cette affaire très au sérieux”, a souligné Gabriel Attal sur France Inter.
Le porte-parole du gouvernement a rappelé que la France poursuivait ses investigations, après les révélations sur la présence des téléphones d’Emmanuel Macron parmi les cibles potentielles du logiciel espion.
“Il y a des investigations qui sont menées et le conseil de défense nous a permis d’avoir un point d’étape sur ce travail qui est mené actuellement de vérification”, a-t-il déclaré plus tard jeudi, interrogé sur BFMTV.
“Un certain nombre de protocoles de sécurité ont été réajustés, notamment autour du président de la République. Par ailleurs, l’Agence nationale de sécurité des systèmes d’information a commencé à proposer aux personnes qui pourraient avoir été ciblées par une attaque un accompagnement technique”, a ajouté Gabriel Attal.
Mardi, Le Monde et Radio France, qui font partie du consortium de 17 médias à l’origine des révélations sur un système d’espionnage de masse lié au logiciel Pegasus, avaient révélé qu’un numéro du chef de l’État figurait “dans la liste des numéros sélectionnés par un service de sécurité de l’État marocain, utilisateur du logiciel espion Pegasus, pour un potentiel piratage”.
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Les “protections” sur les téléphones du président
Une source sécuritaire avait assuré à l’AFP, mercredi, que, pour les téléphones portables d’Emmanuel Macron, “les paramètres de sécurité sont les plus restrictifs possibles et les installations d’applications et téléchargements sont bloquées.”
“C’est une affaire qui, si ce qui a été révélé par Radio France (et le journal Le Monde) est confirmé et avéré, est très grave”, a redit jeudi Gabriel Attal.
“Les téléphones (du président) sont changés régulièrement. Il y a un certain nombre de paramètres de sécurité qui protègent, qui sont changés très régulièrement. Il y a des protections qui sont faites”, a assuré le porte-parole, interrogé sur une possible négligence au sommet de l’État.
Gabriel Attal a par ailleurs affirmé qu’il fallait “protéger les autres (personnes visées), les secteurs public et économique” du pays, rappelant qu’un plan de “100 millions d’euros” avait été lancé depuis un an pour “équiper nos hôpitaux et aider nos collectivités locales” à faire face aux cyberattaques.
Avec AFP