L’incarcération de l’ex-président Jacob Zuma a déclenché, mi-juillet, des émeutes et des pillages qui ont dégénéré dans les pires violences depuis la fin de l’apartheid, faisant un total de 337 morts, ont annoncé, jeudi, les autorités.
L’Afrique du Sud continue de compter ses morts après les manifestations meurtrières de la mi-juillet. Le gouvernement sud-africain a annoncé, jeudi 22 juillet, que les violences qui ont secoué le pays ont fait un total de 337 morts, soit 61 morts de plus que le bilan précédent.
“La police sud-africaine a révisé le nombre total de décès” dans la région de Johannesburg à 79 et dans la province du Kwazulu-Natal (KZN, Est) à 258 dans le cadre de ces violences”, a annoncé la ministre Khumbudzo Ntshavheni, attribuant une partie de cette hausse à des “blessés ayant succombé à leurs blessures”.
Des corps sont aussi retrouvés ici ou là dans des bâtiments, hangars ou sites industriels qui ont flambé autour du port de Durban et dont le déblaiement commence tout juste.
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Les soutiens de Jacob Zuma accusés du chaos
Dans la banlieue industrielle de Pinetown, un policier confiait cette semaine à l’AFP que plusieurs corps de pillards avaient été récemment retrouvés, piégés dans les incendies ou écrasés par la chute de stocks.
Les violences, pillages et incendies criminels ont éclaté le 9 juillet au Kwazulu-Natal, au lendemain de l’incarcération de l’ancien président Jacob Zuma pour outrage à la justice, avant de s’étendre à Johannesburg.
Jacob Zuma, 79 ans, avait été condamné fin juin pour avoir obstinément refusé de témoigner devant une commission qui enquête sur la corruption d’État sous sa présidence (2009-2018).
Les soutiens de Jacob Zuma sont accusés d’avoir fomenté le chaos qui a duré une bonne semaine, qualifié par le président Cyril Ramaphosa de tentative orchestrée de déstabiliser le pays.
Avec AFP