Les Milwaukee Bucks se sont adjugés le second titre NBA de leur histoire, mardi 20 juillet, en s’imposant chez eux face aux Phoenix Suns. Emmenée par un Giannis Antetokounmpo au sommet de la planète basket, la franchise a aligné quatre succès d’affilée après avoir perdu les deux premières manches de la série.
Leur première couronne datait de 50 ans ! Les Milwaukee Bucks ont remporté mardi le second titre NBA de leur histoire. Portée par un Giannis Antetokounmpo entré dans la légende, l’équipe s’est imposée à domicile face aux Phoenix Suns (105–98) à l’issue d’un match âpre et disputé.
Battus lors des deux premières manches de la série, les “cerfs” ont aligné quatre succès d’affilée pour l’emporter 4–2 dans cette finale, affiche que personne n’attendait mais qui s’est avérée palpitante.
ll y a cinquante ans, la franchise de Milwaukee était portée par un autre phénomène, un certain Lew Alcindor, qui a changé son nom en Kareem Abdul-Jabbar juste après ce titre.
Dans cette ville de la région des grands lacs, environ 65 000 supporters portaient des maillots “Bucks in Six” – les Bucks vainqueurs au match 6, slogan devenu viral pour conjurer le souvenir de douloureuses défaites à ce match fatidique en play-offs –, “Fear The Deer” (Craignez le cerf) ou au nom de l’ailier grec Giannis Antetokounmpo. Ils se sont rassemblés près de la salle pour célébrer le titre.
“Je me souviens de 1971. Cela fait 50 ans, nous en avions besoin”, s’est réjoui Tom Cogdall, un militaire à la retraite de 63 ans.
Tout au long de la rencontre, Antetokoumpo, élu deux fois meilleur joueur de la ligue (MVP), en 2019 et 2020, a régné tant en défense qu’en attaque, réalisant l’une des performances les plus marquantes de l’histoire de la NBA, avec 50 points, 14 rebonds et 5 contres au final.
Lâché une bonne partie de la rencontre par ses lieutenants Khris Middleton et Jrue Holiday (4 sur 19 aux tirs), le “Greek Freak” a encore élevé son niveau, lui qui tournait déjà à plus de 32 points de moyenne jusqu’ici dans cette finale.
Le numéro 34 a logiquement été élu meilleur joueur de la finale, qu’il a dominée de la tête et des épaules.
Après le match, il a remercié “ceux qui ont cru en (lui)” et ses coéquipiers. “Ils jouent à fond à chaque match. J’avais confiance en cette équipe. Je voulais (gagner un titre) ici, avec ces gars-là. Donc je suis heureux.”
Les Suns la tête haute
Face à Giannis Antetokounmpo, Phoenix a joué avec l’énergie du désespoir, emmené par son meneur Chris Paul (26 points) qui a été au bout de ses forces.
Après avoir très mal démarré la rencontre, les Suns se sont retrouvés menés de 13 points en fin de premier quart-temps (29–16), incapables de mettre un tir de loin (3 sur 17 en première mi-temps).
Avec une défense héroïque, qui a provoqué une pelletée de balles perdues, Phoenix est revenu au score et a tenu toute la rencontre, s’offrant l’opportunité d’y croire jusqu’à la fin, ou presque.
Poussif durant les trois précédentes rencontres, encore bien gêné par PJ Tucker, Chris Paul est revenu à la vie alors que son équipe était au bord de l’asphyxie, enchaînant les petits paniers à mi-distance qui ont fait sa réputation.
Incapable de trouver la mire à trois points, les Suns sont allés chercher les paniers plus près du cercle, avec une certaine réussite.
L’électricité était telle qu’un début d’échauffourée a mis aux prises Chris Paul et l’iconoclaste Bobby Portis en début de quatrième quart-temps.
Attendu pour emballer le match, l’arrière des Suns Devin Booker a calé (14 de ses 22 tirs ratés), surtout en fin de partie, perdant 6 ballons au total.
Après avoir livré plusieurs performances de très haute volée dans cette finale, le numéro un des Suns a même été contré plusieurs fois par Antetokounmpo.
Personne ne pouvait battre ce Giannis-là, qui a parfois donné l’impression que les Bucks étaient en surnombre sur le terrain.
Un dernier tir de Middleton, très maladroit jusque-là, à l’entrée de la dernière minute, suivi de deux lancers, a mis définitivement à distance les visiteurs de l’Arizona (102–96).
Une nouvelle fois durant ces play-offs, ces Bucks considérés parfois comme trop tendres les saisons précédentes, ont remporté un succès sur le fil, plein d’autorité.
Phoenix sort la tête haute de cette finale, même s’il a sans doute laissé passer une occasion au match 5 chez lui, samedi.
À 36 ans, Chris Paul a peut-être laissé échapper mardi sa dernière occasion d’inscrire un titre à son palmarès, après 16 saisons dans la ligue et beaucoup de déconvenues.
Avec AFP