Depuis le 9 juillet et l’arrestation de l’ancien président Jacob Zuma, l’Afrique du Sud est en proie à des émeutes et des pillages. En visite dans l’est du pays où ces violences ont commencé, le président Cyril Ramaphosa a dénoncé vendredi des troubles “planifiés”.
Après une semaine de violences, le gouvernement sud-africain cherche des responsables. Les troubles et les pillages en Afrique du Sud “ont été provoqués, il y a des gens qui les ont planifiés et coordonnés”, a accusé, vendredi 16 juillet, le président Cyril Ramaphosa, lors d’une visite à Durban, dans l’est, où les violences ont éclaté le 9 juillet.
“Nous allons les poursuivre, nous en avons identifié un bon nombre, nous ne permettrons pas l’anarchie et le chaos” dans le pays, a-t-il ajouté, alors que la police enquête sur 12 personnes soupçonnées d’être derrière le déchaînement de violence de ces derniers jours.
“Un sabotage économique”
La veille, le gouvernement avait annoncé qu'”une de ces personnes a déjà été arrêtée et la surveillance a été accrue sur les 11 autres”, par la voix de la ministre de la présidence, Khumbudzo Ntshavheni, qui avait dénoncé “un sabotage économique”.
Les premiers incidents ont éclaté la semaine dernière au lendemain de l’incarcération de l’ex-président Jacob Zuma, condamné à 15 mois de prison ferme pour outrage à la justice. Ils se sont étendus à l’agglomération de Johannesburg, sur fond de chômage endémique et de nouvelles restrictions anti-Covid.
Le président, dont c’était la première visite de terrain depuis le début de cette crise, une des plus sévères traversées par le pays depuis l’avènement de la démocratie post-apartheid, a assuré qu’il était resté en contact, heure par heure, avec les responsables de la province et les forces de l’ordre.
Il s’est dit “extrêmement préoccupé par ce qui s’est passé ici”, précisant que les violences dans la province zouloue avaient fait 95 morts, en comptant quatre nouveaux décès au bilan annoncé la veille, ce qui porte le bilan total à au moins 121 morts dans le pays.
Les destructions “nous font revenir en arrière, en termes de reprise économique”, a encore regretté le président.
Avec AFP