Les forces rebelles ont annoncé mardi avoir lancé une nouvelle offensive dans la région du Tigré, notamment dans le sud et l’ouest, des zones encore contrôlées par les forces amhara, des soutiens de l’armée fédérale.
Deux semaines après la première offensive qui a poussé le gouvernement à déclarer un cessez-le-feu dans la région du Tigré, en Éthiopie, les forces rebelles ont lancé une nouvelle charge, a déclaré mardi 12 juillet à l’AFP un porte-parole des rebelles.
“Hier [lundi], nous avons lancé une offensive dans la région de Raya, dans le sud du Tigré, et nous sommes parvenus à mettre en déroute les divisions des forces de défense fédérales et des forces amhara”, a affirmé à l’AFP par téléphone Getachew Reda, qui a également dit que les combattants rebelles étaient toujours, mardi, “aux trousses” des forces progouvernementales.
“Nous sommes parvenus à sécuriser la majorité du sud du Tigré”, a-t-il ajouté, précisant contrôler notamment Alamata, principale ville de cette zone et où il affirmait se trouver.
Un porte-parole de l’armée fédérale n’était pas joignable dans l’immédiat, et il était impossible de vérifier les affirmations de Reda Getachew, les réseaux de communication étant pratiquement coupés dans la région.
Des combats dans l’ouest de la région
Le Premier ministre Abiy Ahmed a lancé le 4 novembre une opération militaire dans cette région du nord du pays pour désarmer et capturer les autorités locales dissidentes, issues du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF). Fin novembre, après la prise de la capitale régionale Mekele, le gouvernement avait proclamé la victoire. Mais les combats se sont poursuivis pendant huit mois.
Fin juin, l’armée s’est retirée face à une avancée éclair des troupes pro-TPLF, qui ont repris Mekele le 28, ainsi qu’une majorité du Tigré les jours suivants. Dans la foulée, Addis Abeba a déclaré un cessez-le-feu et retiré l’armée.
L’offensive de lundi concerne les zones sud et ouest du Tigré, qui étaient encore contrôlées par les forces amhara, venues épauler l’armée fédérale dans ce conflit marqué par des atrocités et par le spectre grandissant de la famine.
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“Nous avons promis de libérer chaque centimètre carré du Tigré”, a ajouté Getachew Reda.
Il a également affirmé que des combats étaient en cours dans l’ouest de la région, sans préciser où dans cette zone située aux confins de l’Éthiopie, de l’Érythrée et du Soudan.
Avec AFP