Alors que le parti Les Républicains a décidé d’attendre avant de lancer une éventuelle procédure de primaire, et que Christian Jacob a appelé les éventuels candidats “à la responsabilité”, Xavier Bertrand a déclaré mardi qu’il ne serait “pas candidat à une primaire” de la droite.
Xavier Bertrand, président de la région des Hauts-de-France et candidat à la présidentielle, a déclaré, mardi 6 juillet, qu’il ne serait “pas candidat à une primaire” de la droite pour désigner son candidat.
“Je veux rassembler les talents de la droite” mais “il faudra rassembler plus largement”, a-t-il déclaré sur TF1 après l’appel “à la responsabilité” du numéro un de LR Christian Jacob et la tribune de plusieurs prétendants, dont Valérie Pécresse et Laurent Wauquiez, à l’organisation d’une “primaire ouverte” de la droite pour 2022.
Je suis candidat à l’élection présidentielle. L’élection présidentielle est une rencontre entre un homme, une femme et les Français. En toute cohérence, je ne serai pas candidat à une primaire. pic.twitter.com/4iAur555JK
— Xavier Bertrand (@xavierbertrand) July 6, 2021
“En cohérence, je ne serai pas candidat à une primaire”
Fort de sa réélection à la tête de la région Hauts-de-France, Xavier Bertrand a répété qu’il serait candidat à la présidentielle de 2022 sans se soumettre à une éventuelle primaire ouverte, pour laquelle plaident en revanche ses rivaux potentiels comme Valérie Pécresse et Laurent Wauquiez, eux aussi réélus à la présidence respectivement de l’Île-de-France et d’Auvergne-Rhône-Alpes.
“Ce soir, devant les Français, je suis candidat à l’élection présidentielle”, a-t-il déclaré, évoquant “une candidature de cohérence avec (sa) conception de l’élection présidentielle (qui) est une rencontre entre un homme, une femme et les Français”.
“En cohérence, je ne serai pas candidat à une primaire”, a insisté Xavier Bertrand, jugeant en outre que la primaire organisée en 2016 avant la précédente présidentielle, lors de laquelle le candidat de la droite François Fillon ne s’était pas qualifié pour le second tour, avait été “source de divisions”.
La primaire a été source de divisions. En 2017, les candidats à la présidentielle passés par une primaire ont été éliminés dès le premier tour. Ma responsabilité est de rassembler et de former la meilleure équipe possible. pic.twitter.com/YHUnOv8UN6
— Xavier Bertrand (@xavierbertrand) July 6, 2021
Le parti Les Républicains a en effet décidé de patienter avant de lancer une éventuelle procédure de primaire pour désigner son candidat à l’élection présidentielle de 2022 en France, en demandant aux candidats potentiels de la droite et du centre d’avoir “le sens des responsabilités” et de se rassembler.
La formation prévoit de désigner son candidat en novembre et se donne jusqu’au 25 septembre, date à laquelle sera organisé un congrès, pour déterminer les modalités de son choix.
“Je leur demande (…) d’avoir le sens des responsabilités et de faire en sorte d’être capables de se rassembler”, a dit le président de LR, Christian Jacob, aux journalistes à l’issue d’un bureau politique du parti. “Si on n’arrive pas à ce rassemblement, j’ai demandé (…) de préparer un processus de rassemblement”, a-t-il poursuivi, un travail confié au maire d’Antibes, Jean Leonetti, le “Monsieur Primaire” du parti, dont les conclusions seraient alors soumises à un vote des militants lors du congrès du 25 septembre.
“Je souhaite que l’on arrive à l’union sans cela mais si on n’y arrive pas, on n’est pas naïf, on préparera ce processus de rassemblement qui nous permettra en novembre de désigner notre candidat”, a ajouté le président LR.
À l’issue du bureau politique de LR, Christian Jacob a aussi annoncé la mise à l’écart du numéro deux du parti, Guillaume Peltier, remplacé en tant que vice-président délégué par Annie Genevard, députée du Doubs.
Christian Jacob a expliqué cette destitution par un “point de désaccord” avec Guillaume Peltier et par la nécessité de “jouer collectif” et de respecter “la ligne” du parti.
Guillaume Peltier s’est notamment dit prêt, fin mai, à travailler avec Robert Ménard, proche du RN, dans le cadre d’un “grand gouvernement de redressement et d’union nationale”.
Avec AFP