L’administration américaine du président démocrate Joe Biden a annoncé jeudi qu’elle imposait un moratoire sur les exécutions fédérales, en dénonçant leur aspect “arbitraire” et leur “impact disproportionné sur les personnes de couleur”. Le gouvernement de Donald Trump avait à l’inverse renoué avec cette pratique.
Le ministère américain de la Justice a annoncé jeudi 1er juillet imposer un moratoire sur les exécutions fédérales, un tournant par rapport à l’administration Trump qui avait procédé à un nombre record de condamnations à mort.
“De sérieuses préoccupations ont été soulevées quant à la poursuite du recours à la peine de mort dans le pays”, a plaidé le ministre américain de la Justice, Merrick Garland, dans une note. “Notamment le caractère arbitraire de son application, son impact disproportionné sur les personnes de couleur et le nombre troublant d’exonérations dans les affaires de peine capitale et autres affaires graves”, a détaillé le ministre.
Il a ordonné un moratoire sur toute exécution fédérale, le temps que son ministère “revoie ses politiques et procédures en matière de peine capitale”.
13 exécutions fédérales sous Trump
Aux États-Unis ce sont traditionnellement les États, et non le pouvoir fédéral, qui exécutent le plus. La justice fédérale n’intervient généralement que dans les affaires de drogue, de terrorisme ou d’espionnage. Les autorités fédérales n’avaient d’ailleurs pas procédé à la moindre exécution en 17 ans, jusqu’en juillet 2020.
Le gouvernement du milliardaire républicain Donald Trump avait alors renoué avec cette pratique et les avait enchaînées à un rythme jamais vu (13), et ce malgré le recul de la peine capitale aux États-Unis et dans le monde.
“Le ministère doit veiller à maintenir scrupuleusement son engagement en faveur de l’équité et du traitement humain dans l’administration des lois fédérales existantes régissant les peines capitales”, a estimé le ministre de la Justice choisi par Joe Biden, président connu pour son opposition à la peine capitale.
Avec AFP