Voilà plus plusieurs semaines que la Côte d’Ivoire vit avec des coupures d’électricité quotidiennes. Une situation exceptionnelle dans ce pays qui se veut un leader régional dans ce secteur énergétique et qui n’a pas connu telle situation depuis les années 80. Les particuliers comme les entreprises doivent composer tant bien que mal avec cette difficulté.
Depuis le mois de mai, la Côte d’Ivoire vit au rythme des coupures d’électricité récurrentes. Une avarie sur la centrale thermique d’Azito ainsi qu’une saison des pluies au démarrage timide ont occasionné un déficit de 10 % d’énergie et forcé le gouvernement à imposer le rationnement.
Une pénurie de courant qui affecte les citoyens comme les entreprises. Pour le directeur du patronat ivoirien, certains secteurs comme l’aciérie seraient déjà touchés à hauteur de 70 % par cette crise.
“Les professionnels de l’énergie ont vu venir les choses depuis déjà quatre, cinq mois. Je pense qu’il aurait fallu le dire aux opérateurs beaucoup plus tôt… pour qu’elles (les entreprises) puissent se préparer en retour”, déplore Stephane Aka-Anghui, directeur exécutif de la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI), principale organisation patronale du pays.
La compagnie ivoirienne d’électricité assure que la situation devrait être résolue au cours de l’été. Mais à long terme, avec le réchauffement climatique, des interrogations demeurent sur la fiabilité de l’hydroélectricité.