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Après 70 ans de lutte, la Chine a réussi a éradiquer le paludisme

C’est officiel, la Chine est définitivement débarrassée du paludisme, a annoncé l’OMS mercredi. Le pays, qui recensait 30 millions de cas par an dans les années 1940, n’a pas signalé un seul cas indigène depuis 2017.

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“Nous félicitons le peuple chinois pour avoir débarrassé le pays du paludisme“, a déclaré, mercredi 30 juin, le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus. Après 70 ans de lutte, la Chine est officiellement parvenue à éradiquer cette maladie parasitaire transmise par un moustique, appelée aussi malaria.

Le pays, qui recensait 30 millions de cas par an dans les années 1940, n’a pas signalé un seul cas indigène au cours des quatre dernières années. 

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Ce succès durement gagné est le fruit de plusieurs décennies d’action ciblée et durable”, a poursuivi le directeur général de l’OMS. “La Chine rejoint les pays, toujours plus nombreux, qui montrent qu’un futur sans paludisme est possible”. 

“L’élimination du paludisme est une formidable réussite pour le secteur de la santé en Chine”, s’est félicité mercredi Wang Wenbin, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères. “C’est une contribution majeure de la Chine à la santé humaine et au progrès des droits de l’Homme dans le monde”, a-t-il estimé. 

La Chine est le 40e territoire à obtenir cette validation de la part de l’OMS. Les derniers en date étaient le Salvador en 2021 ainsi que l’Algérie et l’Argentine en 2019. C’est également le premier pays de la région du Pacifique occidental à recevoir cette certification en plus de 30 ans. Seuls trois pays en bénéficiaient jusqu’à présent : l’Australie (1981), Singapour (1982) et Bruneï (1987).

Campagne anti-paludisme débutée dans les années 50

Pékin a commencé dans les années 1950 à identifier les endroits où le paludisme se propageait et à le combattre avec des traitements préventifs antipaludéens, a relevé l’OMS. Le pays a également éliminé les zones favorables à la reproduction des moustiques et a développé l’utilisation d’insecticides dans les logements. 

En 1967, la Chine a lancé un programme scientifique pour trouver de nouveaux traitements qui ont mené à la découverte dans les années 1970 de l’artémisinine, principal médicament contre la maladie extrait d’une plante.

Le nombre de cas a chuté à 117 000 avant la fin des années 1990 et les décès ont été réduit de 95 %. Des efforts supplémentaires engagés en 2003 ont permis de descendre autour de 5 000 contaminations par an dans les dix ans.

Les pays ayant enregistré trois années consécutives sans transmission locale peuvent demander une certification auprès de l’OMS pour valider leur statut de nation sans paludisme. 

Ils doivent accompagner cette requête d’éléments de preuve très rigoureux et démontrer leur capacité à prévenir toute nouvelle transmission.

Après quatre ans sans contamination locale, Pékin a demandé sa certification en 2020. Des experts se sont rendus sur place en mai pour vérifier l’absence de cas local et s’assurer du dispositif pour éviter une ré-émergence.

Mais le risque de cas importés reste source d’inquiétude, notamment en provenance du Laos, de la Birmanie et du Vietnam voisins qui peinent face à la maladie.

Une maladie qui touche principalement l’Afrique

Cette maladie parasitaire qui se transmet par le moustique anophèle, a fait plus de 400 000 morts en 2019, majoritairement en Afrique.

Dans son rapport 2020 sur le paludisme dans le monde publié en novembre, l’OMS a constaté que les progrès dans la lutte contre la maladie stagnaient. En 2019, il y a eu 229 millions de cas de paludisme, un niveau qui se maintient depuis quatre ans.

Après un recul régulier depuis 2000, quand la maladie faisait 736 000 morts, le nombre de décès a été estimé à 409 000 en 2019. Plus de 90% des décès surviennent en Afrique et concernent en grande majorité de jeunes enfants (265 000 morts). 

>>À voir : Un monde sans paludisme d’ici 2050 ?

Un candidat vaccin a démontré une efficacité jusqu’ici inégalée de 77 % lors d’essais en Afrique, a annoncé fin avril l’université d’Oxford, son développeur. Ce sérum pourrait être approuvé dans les deux ans.

Avec AFP

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