L’administration intérimaire du Tigré a fui Mekele lundi 28 juin en raison du regain d’intensité des affrontements. Le gouvernement mène une opération militaire dans cette région depuis novembre.
L’administration intérimaire du Tigré a quitté lundi Mekele, capitale de cette région du nord de l’Éthiopie où l’armée affronte depuis près de huit mois des forces loyales aux anciennes autorités locales dissidentes, a-t-on appris de source officielle. Un repli qui dessine un tournant dans ce conflit.
Alors que les forces loyales au Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) progressent depuis plusieurs jours vers la ville, “tout le monde est parti, les derniers sont partis dans l’après-midi, (…) la région n’a pas de gouvernement”, a déclaré un membre de cette administration, qui a requis l’anonymat pour des raisons de sécurité.
L’armée fédérale éthiopienne a lancé en novembre une opération militaire visant à renverser les autorités locales dissidentes et issues du TPLF.
Ce conflit, qu’Addis Abeba voulait bref, se poursuit, marqué par de nombreux récits d’exactions sur les civils (massacres, viols, déplacements de population…). Des troupes venues de l’Érythrée voisine pour combattre aux côtés de l’armée éthiopienne, et toujours présentes, sont soupçonnées de nombreuses atrocités.
Avec AFP