Trois employés de Médecins sans Frontières (MSF) ont été tués dans la région en guerre du Tigré. L’organisation humanitaire dénonce “un assassinat brutal”.
Trois employés de Médecins sans Frontières (MSF), une Espagnole et deux Éthiopiens, ont été tués dans une attaque dans la région en guerre du Tigré éthiopien, a annoncé vendredi 25 juin la branche espagnole de MSF.
“Nous avons perdu le contact avec eux et la voiture dans laquelle ils voyageaient hier dans l’après-midi, et ce matin, le véhicule a été retrouvé vide et leurs corps sans vie à quelques mètres”, a indiqué MSF dans un communiqué, dénonçant “un assassinat brutal”.
MSF est sous le choc après le meurtre de 3 de ses membres en Ethiopie. Nous avions perdu contact avec eux hier après-midi alors qu’ils étaient en déplacement. Ce matin, leur véhicule a été retrouvé vide, leurs corps gisant quelques mètres plus loin. (1/2) https://t.co/cviEmtntB2
— MSF France (@MSF_france) June 25, 2021
María Hernández, de nationalité espagnole et âgée de 35 ans, était l’une des coordinatrices d’urgence de MSF au Tigré. Yohannes Halefom Reda et Tedros Gebremariam Gebremichael, tous deux Éthiopiens et âgés de 31 ans, étaient assistant de coordination et chauffeur pour l’ONG.
“María, Yohaness et Tedros étaient là-bas pour aider la population et il est impensable qu’ils aient payé de leur vie pour cela”, a poursuivi l’ONG.
La ministre espagnole des Affaires étrangères Arancha Gonzalez Laya a dénoncé sur Twitter “l’assassinat” de ces trois employés de MSF et indiqué que Madrid était en “contact avec les autorités éthiopiennes pour éclaircir les faits et rapatrier le cadavre” de María Hernández.
Gran tristeza por el asesinato de 3 cooperantes de @MSF entre ellos la española María Hernández en #Tigray #Etiopía sentido pésame a sus familiares y amigos – en contacto con autoridades 🇪🇹 para esclarecer los hechos y repatriar el cadaver @MSF_Espana @MAECgob @EmbSpainAddis
— Arancha González (@AranchaGlezLaya) June 25, 2021
L’armée fédérale éthiopienne mène depuis novembre au Tigré une opération qui a conduit au renversement des autorités locales dissidentes, issues du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF). Depuis, Addis Abeba a installé une administration de transition dans cette région.
Cette opération militaire s’est transformée en conflit de longue durée, marqué par de nombreux récits d’exactions sur les civils (massacres, viols, déplacements de population…).
Mardi, au moins 64 personnes ont été tuées et 180 autres blessées sur un marché de la région, dans une frappe aérienne menée par l’armée éthiopienne qui affirme avoir visé des combattants rebelles.
Avec AFP