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Yémen : des dizaines de morts dans de nouveaux combats pour la ville stratégique de Marib

De nouveaux affrontements entre les rebelles Houthis et les forces gouvernementales ont fait 47 morts samedi pour la prise de Marib, dernier bastion des forces gouvernementales dans le nord du Yémen, ont annoncé des sources militaires à l’AFP. De son côté, l’Arabie saoudite, qui dirige la coalition militaire intervenant au Yémen, a indiqué avoir “intercepté” et détruit 11 drones tirés par les rebelles. 

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De nouveaux combats entre les forces gouvernementales yéménites et les rebelles Houthis pour la ville stratégique de Marib, dans le nord du pays, ont fait, samedi 19 juin, 47 morts, dont 16 combattants loyalistes, ont indiqué samedi à l’AFP des sources militaires.

Dans le même temps, l’Arabie saoudite, qui intervient militairement au Yémen depuis 2015 contre les Houthis, a “intercepté” 11 drones tirés par ces rebelles en direction du royaume, selon l’agence de presse saoudienne.

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Ces derniers développements surviennent alors que l’émissaire de l’ONU pour le Yémen, Martin Griffiths, a dressé mardi devant le Conseil de sécurité de l’ONU un constat d’échec de ses efforts pour mettre un terme à la guerre meurtrière dans ce pays, à l’issue de ses trois ans de mission.

Les rebelles, soutenus par l’Iran, cherchent à s’emparer de Marib et ses champs pétroliers environnants, qui sont le dernier bastion des forces gouvernementales dans le nord du Yémen, après plus de six ans de guerre ayant plongé le pays dans une grave crise humanitaire. 

Un bastion gouvernemental situé dans une zone stratégique 

Selon des sources militaires progouvernementales, les combats à Marib ont fait samedi 47 morts dont 16 combattants loyalistes, parmi lesquels six officiers. Les Houthis ne rapportent de leur côté que très rarement les victimes des combats dans leurs rangs. 

Les efforts diplomatiques pour obtenir un cessez-le-feu et mettre un terme à cette bataille qui a fait des milliers de morts, s’étaient intensifiés ces dernières semaines. Mais en l’absence de progrès, les combats ont finalement repris de plus belle. 

>> À lire aussi : Yémen : pourquoi les rebelles houthis refusent la main tendue par Riyad

Les Houthis “ont lancé des attaques sur plusieurs fronts, essayant d’avancer, mais ils ont été majoritairement repoussés”, a déclaré à l’AFP un responsable militaire. Des avions de la coalition militaire dirigée par l’Arabie saoudite ont mené des attaques sur des sites des Houthis, ont par ailleurs indiqué les sources militaires. 

Les rebelles ont de leur côté affirmé sur leur chaîne de télévision Al Masirah que la coalition avait mené 17 attaques aériennes dans différentes régions de la province de Marib.

L’espoir d’un cessez-le-feu s’éloigne 

Ces derniers combats surviennent après l’échec des efforts des Nations unies, des États-Unis et d’autres pays de la région pour garantir un cessez-le-feu au Yémen. 

“C’est avec un profond regret que je vous rapporte aujourd’hui que les parties n’ont toujours pas surmonté leurs divergences”, a dit mardi Martin Griffiths.

Les Houthis, qui contrôlent la majorité du nord du Yémen et la capitale Sanaa, réclament à Ryad la fin du blocus aérien et maritime imposé à leur pays comme condition préalable à un accord de cessez-le-feu.

En plus de leur offensive sur Marib, les Houthis lancent régulièrement des missiles et drones vers le territoire saoudien, visant notamment ses installations pétrolières. 

Samedi, la défense aérienne saoudienne a indiqué avoir “intercepté” et détruit 11 drones tirés par les rebelles, selon l’agence de presse officielle SPA, citant la coalition menée par Ryad. 

“Les opérations d’interception ont été un succès”, a déclaré la coalition dans un communiqué, ajoutant que les drones étaient chargés d’explosifs et que sept avaient été neutralisés dans l’espace aérien yéménite.

La guerre au Yémen a tué des dizaines de milliers de personnes, selon différentes organisations humanitaires. Plus des deux tiers des 30 millions d’habitants, confrontés à des risques accrus d’épidémies et de famine, dépendent de l’aide internationale. C’est aujourd’hui, selon l’ONU, la pire crise humanitaire au monde.

Avec AFP

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