Au Brésil, le bilan de l’épidémie de Covid-19 a dépassé les 500 000 morts, a annoncé samedi le ministre de la Santé Marcelo Queiroga. Selon les chiffres du ministère de la Santé, 11 % des Brésiliens sont intégralement vaccinés et 29% ont reçu une première dose.
Le Brésil, deuxième pays le plus endeuillé par le Covid-19 derrière les États-Unis, a franchi samedi 19 juin le seuil des 500 000 morts, a annoncé le ministre de la Santé.
“500 000 vies perdues à cause de la pandémie qui touche notre Brésil et le monde”, a tweeté Marcelo Queiroga, sans préciser le bilan des dernières 24 heures. Vendredi, son ministère avait recensé 498 499 décès, avec une moyenne quotidienne de plus de 2 000 décès au cours des sept derniers jours.
Selon le Consortium des médias, qui réunit les principaux groupes de médias du pays et établit un bilan quotidien sur la base des rapports des gouvernements régionaux, 500 022 décès étaient recensés samedi après-midi.
Le décompte quotidien du ministère de la Santé est généralement publié aux alentours de 21 h GMT. Plus de 60 % des décès (303 550) ont été comptabilisés depuis le début de l’année.
Le risque d’une troisième vague se rapproche
Le Brésil, qui compte 212 millions d’habitants, a connu en début d’année une deuxième vague avec plus de 4 000 décès par jour. Il craint d’être frappé par une troisième vague, le nombre d’infections connaissant un nouveau pic.
Selon le dernier rapport hebdomadaire de la Fondation Fiocruz, une entité de référence en matière de recherche médicale, le Brésil connaît une situation “critique”, avec “un plateau élevé (de décès) et la possibilité d’une aggravation dans les semaines à venir avec l’arrivée de l’hiver” dans l’hémisphère sud.
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Le taux d’occupation des lits dans les unités de soins intensifs dépasse 80 % dans 19 des 27 États du pays et 90 % dans huit d’entre eux, a précisé la Fiocruz.
Les experts s’inquiètent de la lenteur de la campagne de vaccination, de la propagation de variants plus agressifs et du manque de mesures préventives de la part du président Jair Bolsonaro, opposé au confinement et au port du masque.
Les Brésiliens dans les rues pour dénoncer la gestion de la crise sanitaire
Par ailleurs, des milliers de personnes ont manifesté samedi dans de nombreuses villes du Brésil pour dénoncer la gestion de la pandémie de Covid-19 par le président d’extrême-droite Jair Bolsonaro, l’accusant d’avoir tardé à acheter des vaccins pour la population et d’avoir critiqué le port du masque.
Les organisateurs de cette journée de protestation ont promis de battre des records de participation. À Rio de Janeiro ou Brasilia cependant, l’affluence samedi dans la matinée semblait moindre que lors de précédentes manifestations anti-Bolsonaro le 29 mai dernier.
De son côté, le ministre de la Santé Marcelo Queiroga a indiqué dans son tweet qu’il travaillait “sans relâche pour vacciner tous les Brésiliens dès que possible et changer ce scénario qui nous afflige depuis plus d’un an”.
Selon les données officielles, 29 % de la population a reçu une injection et seulement 11,36 % est complètement vaccinée.
Avec AFP et Reuters