Après dix ans d’attente, les partisans de Laurent Gbagbo se tiennent prêts, jeudi, à accueillir l’ancien président ivoirien, acquitté de crimes contre l’humanité par la justice internationale. D’autres redoutent des scènes débordements lors du bain de foule. Reportage de Hannane Ferdjani et Samuel Bernard.
On l’appelle “Maman Gbagbo” dans le quartier de Yopougon, à Abidjan. Partisane de la première heure de Laurent Gbagbo, elle possède tout un arsenal de pagnes à l’effigie de l’ancien président ivoirien. Ce 17 juin, date du retour de l’ancien chef d’État dans son pays, elle compte partir en avance pour ne rien manquer de l’événement. D’autres redoutent des débordements.
Laurent Gbagbo avait été contraint de quitter la Côte d’Ivoire il y a dix ans. Son retour est rendu possible par son acquittement de crimes contre l’humanité par la justice internationale et le feu vert de son rival, le président Alassane Ouattara, au nom de la “réconciliation nationale”.