Après des lancers de ballons incendiaires vers le sud israélien mardi, l’aviation israélienne a répondu en attaquant, mercredi, un site à l’est de Khan Younès, ville du sud de la bande de Gaza. C’est la première frappe israélienne dans l’enclave depuis l’instauration d’un cessez-le-feu en mai.
La question d’une nouvelle escalade des tensions entre Israël et le Hamas se pose après un premier incident notable entre les deux camps depuis la fin de leur guerre-éclair en mai. L’aviation israélienne a mené, tôt mercredi 16 juin, des frappes dans la bande de Gaza après des lancers de ballons incendiaires, mardi, depuis ce territoire palestinien vers le sud israélien, selon des sources sécuritaires palestiniennes et une station de radio du Hamas.
Ces frappes et ces tirs de ballons sont les premiers incidents importants entre Israël et Gaza depuis un cessez-le-feu, le 21 mai dernier, ayant mis fin à 11 jours d’une guerre-éclair ayant fait 260 morts côté palestinien, dont des enfants, des adolescents et des combattants, et treize décès en Israël, incluant un enfant, une adolescente et un soldat.
Selon des sources palestiniennes, l’aviation israélienne a visé au moins un site à l’est de Khan Younès, ville du sud de la bande de Gaza, enclave paupérisée de deux millions d’habitants dont environ un millier d’appartements, de bureaux et de commerces ont été détruits lors de la dernière guerre avec Israël, la quatrième depuis 2008. Un photographe de l’AFP à Khan Younès a par ailleurs vu des déflagrations.
L’armée israélienne a confirmé dans un communiqué que ses ”jets de combat” avaient frappé des sites du Hamas, utilisés notamment pour des “réunions” de ce mouvement armé palestinien, en “représailles” à des lancers de ballons incendiaires mardi ayant provoqué une vingtaine d’incendies en Israël.
Les menaces du Hamas
Il s’agit des premières frappes israéliennes contre ce territoire palestinien, sous contrôle des islamistes du Hamas et sous blocus israélien, depuis l’arrivée au pouvoir dimanche soir d’une coalition hétéroclite ayant mis fin à 12 ans de règne de Benjamin Netanyahu.
Ces incidents interviennent en marge de manifestations nationalistes et de l’extrême droite à Jérusalem-Est ayant réuni plus d’un millier de personnes.
Les États-Unis et les Nations unies (ONU) avaient appelé à la “retenue” avant cette marche controversée que le nouveau gouvernement israélien de Naftali Bennett, en fonction depuis dimanche, avait autorisé tout en balisant son tracé pour éviter des confrontations avec les Palestiniens.
Le mouvement Hamas avait, quant à lui, menacé Israël de représailles si cette marche célébrant la prise de contrôle et l’annexion de Jérusalem-Est, secteur palestinien de la Ville Sainte, par l’armée israélienne en 1967, s’aventurait notamment dans les quartiers musulmans de la Vieille Ville.
Avec AFP et Reuters