En Syrie, le conflit continue entre les forces turques et les milices kurdes dans le nord du pays. Samedi, la ville d’Afrin a été visée par des tirs de missile, un hôpital a été touché. Ankara, qui contrôle la région accuse les milices kurdes YPG. Notre correspondant en Turquie Ludovic de Foucaud s’est rendu sur place avec Hussein Assad.
Lundi 14 juin lors du sommet de l’Otan, le président turc RecepTayyip Erdogan a défendu l’engagement de ses troupes auprès de l’armée syrienne dans le nord du pays. Ankara accuse notamment les milices kurdes de fomenter des attaques, comme dans la ville d’Afrin, le 11 juin, où des tirs d’artillerie ont touché un hôpital et tué au moins 18 personnes.
Un médecin, trois employées du personnel hospitalier, trois femmes et un enfant figurent parmi les victimes des bombardements ayant touché l’hôpital al-Chifaa, a précisé l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH). Selon cette ONG, les tirs proviennent de territoires dans le nord de la province d’Alep où sont déployées des forces du régime mais aussi des forces kurdes.
La Turquie et les autorités locales accusent les milices kurdes, qui rejettent toute responsabilité. Située dans la province d’Alep, la région kurde d’Afrin avait été conquise en mars 2018 par des forces turques et leurs supplétifs syriens.
Par le passé, le pouvoir de Bachar al-Assad mais aussi son allié russe ont été pointés du doigt par des ONG, notamment Amnesty international, pour des attaques contre des écoles et des centres médicaux.