Les jeunes français de 12 ans et plus peuvent à leur tour être vaccinés contre le Covid-19, sous certains conditions. Ils doivent notamment être vaccinés uniquement en centre avec le vaccin PfizerBioNTech, muni de l’autorisation des deux parents et le consentement de l’intéressé.
Coup d’envoi de la vaccination pour tous les adolescents de 12 ans et plus. Depuis mardi 15 juin, ces jeunes français peuvent eux aussi être vaccinés sous certaines conditions : uniquement en centre, avec l’autorisation des deux parents et le consentement du mineur. Le principal enjeu est d’obtenir une augmentation de la couverture vaccinale pour limiter au maximum la circulation du virus.
Cette tranche d’âge représente potentiellement plus de 3 millions et demi de personnes. Avec une exception : les adolescents ayant développé un syndrome inflammatoire multi-systémique pédiatrique (PIMS) à la suite d’une infection par le SARS-CoV-2, pour lesquels la vaccination n’est pas recommandée.
J-1 avant l’ouverture de la vaccination des adolescents de 12 à 18 ans.
Rendez-vous dans les centres de vaccination ou renseignez-vous auprès d’un professionnel de santé.
Plus d’infos : https://t.co/RWQeIjMUvd pic.twitter.com/RN1lj2FBCi— Ministère Éducation nationale, Jeunesse et Sports (@education_gouv) June 14, 2021
Vaccin Pfizer/BioNTech uniquement
Jusqu’ici, les jeunes de 16 et 17 ans pouvaient être vaccinés dans deux cas de figure : s’ils souffraient d’une pathologie à très haut risque de forme grave de Covid-19 ou s’il s’agissait de proches de personnes immunodéprimées.
La vaccination des adolescents ne sera possible qu’en centre avec le vaccin PfizerBioNTech, le seul à ce jour à disposer d’une autorisation de mise sur le marché pour cette tranche d’âge. Moderna, qui a fait une demande la semaine dernière, attend la réponse de l’Union européenne.
La vaccination des mineurs nécessite l’autorisation des deux titulaires de l’autorité parentale mais la présence d’un seul sera requise lors de l’injection.
Un formulaire d’autorisation parentale, disponible en ligne devra être rempli et signé avant la vaccination. L’administration du vaccin n’en restera pas moins conditionnée au consentement oral du mineur concerné.
L’enjeu de l’immunité collective
Les décès du Covid-19 sont exceptionnels chez les adolescents : le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies, ECDC, a comptabilisé 98 décès sur 1,1 million de cas chez les 10-19 ans. Le risque de forme grave nécessitant une hospitalisation est lui aussi très faible (0,9 % selon l’ECDC).
Mais si le rapport bénéfice/risque à se faire vacciner reste moins évident pour cette tranche d’âge que pour le reste de la population, des spécialistes mettent en avant un bénéfice individuel indirect : vaccinés, les adolescents pourront plus rapidement reprendre une vie plus normale, eux qui ont été durement affectés par les restrictions successives (confinements, réduction des interactions sociales, fermeture des établissements scolaires ou enseignement à distance…).
Retour à la normale
La vaccination des adolescents pourra contribuer au retour à un fonctionnement habituel des écoles, collèges et lycées, et limiter les risques pour les personnels et les élèves fragiles.
Vacciner les 12-17 ans permettra surtout d’immuniser une plus grande part de la population et ainsi mieux lutter contre la circulation du virus.
Si leur santé est peu à risque, les adolescents ne sont pas à l’abri d’une infection et peuvent alors participer à la transmission du virus. Leur immunisation contribue donc à freiner l’épidémie.
Phénomène bien connu dans les maladies infectieuses, l’immunité collective signifie qu’au-dessus d’un certain seuil de personnes vaccinées, les virus ne rencontrent plus suffisamment de personnes à infecter, ce qui les empêche de se répliquer et de continuer à circuler.
Avec AFP