Privée de son capitaine Sergio Busquets et après une préparation chamboulée par les cas de Covid-19, l’Espagne débute, lundi, son Euro contre la Suède. Face aux Scandinaves orphelins de leur star Zlatan Ibrahimobvic, la Roja espère se rassurer.
À quelques heures de jouer leur première rencontre dans le groupe E, lundi 14 juin, face à la Suède, les Espagnols n’affichent pas une grande sérénité. La préparation des hommes de Luis Henrique n’a pas été un long fleuve tranquille.
Après avoir limogé son sélectionneur Julen Lopetegui à deux jours du Mondial-2018 en Russie, la “Roja” a cette fois-ci été perturbée par le Covid-19. C’est sans son capitaine Sergio Busquets, testé positif au Covid-19 il y a une semaine et toujours à l’isolement, mais avec Diego Llorente, d’abord positif mardi mais qui a pu réintégrer le groupe samedi après trois tests négatifs, que l’Espagne se déplace à Séville.
Pour éviter la multiplication de cas de Covid-19, la sélection espagnole a dû prendre des mesures drastiques en obligeant ses joueurs à s’entraîner en solitaire jusqu’à vendredi. Conséquence, elle n’a pas pu disputer son dernier match de préparation contre la Lituanie mardi dernier, laissant à son équipe Espoirs le soin de disputer cette rencontre, qu’elle a aisément remportée (4-0). Pour parer à de nouveaux forfaits, Luis Enrique a aussi appelé en urgence six réservistes et onze membres de l’équipe Espoirs, qui se sont entraînés dans une “bulle (sanitaire) parallèle”.
“L’Espagne fait partie des favoris”
Malgré ces déboires, le sélectionneur reste optimiste. “On a très envie de commencer cette compétition. Ça a été une semaine difficile, c’est clair. Mais s’il y a bien une chose que l’être humain possède, c’est la capacité à s’adapter”, a rassuré le sélectionneur Luis Enrique dimanche soir en conférence de presse.
Il reste persuadé que son groupe, qui a “déjà vécu bien pire”, possède suffisamment de talent pour réussir son tournoi et faire oublier ses dernières déconvenues, au Mondial-2018 en Russie et à l’Euro-2016 en France, où elle avait été à chaque fois sortie en huitièmes de finale. “L’Espagne fait partie des favoris, il n’y a aucun doute (…) Nous sommes dans le groupe des six, sept favoris”, avait-il affirmé jeudi.
Le défenseur et capitaine suppléant, Jordi Alba, a pour sa part reconnu que Sergio Busquets était “vital” pour la sélection, mais il a aussi assuré qu’il n’y a “pas grand chose qui a changé dans la préparation. On n’a rien sauté, on a fait tout ce que l’on devait faire. C’est juste plus ennuyeux de s’entraîner seul plutôt qu’en groupe”.
🗣️ @JordiAlba: “En los entrenamientos hemos hecho todo lo que teníamos que hacer, solo que se hace más aburrido de manera individual”.
➡️ “El trabajo que hace el míster es importantísimo, es muy bueno. Hemos trabajado muy bien con todo el staff”.#SomosEspaña #EURO2020 pic.twitter.com/pXKMYC5h07
— Selección Española de Fútbol (@SeFutbol) June 13, 2021
La Suède attend beaucoup d’Isak, son nouveau Zlatan
Du côté de la Suède, les indicateurs ne sont pas non plus au beau fixe. Les Blågult (les Bleus et Jaunes) ont perdu en cours de route le talentueux attaquant de la Juventus Dejan Kulusevski ainsi que le milieu de Bologne Mattias Svanberg, touchés par le Covid-19.
Déjà privée de la superstar Zlatan Ibrahimovic, blessé au genou gauche, la Suède devra donc s’en remettre au jeune attaquant Alexander Isak, joueur de la Real Sociedad bien connu en Espagne, pour tenter de jouer les trouble-fête face à la “Roja” chez elle.
Cette saison, avec 17 buts en championnat d’Espagne, Isak a déjà dépassé son mentor : le meilleur total de buts marqués par “Zlatan” en une saison de Liga est de 16 avec Barcelone, en 2009-2010. Avec l’ailier droit de la Juventus Kulusevski, 21 ans lui aussi, il est le nouveau bijou offensif suédois. Mais le sélectionneur Janne Andersson ne pourra pas les associer contre l’Espagne, Kulusevski étant toujours à l’isolement une semaine après avoir été testé positif au Covid-19.
Isak, un avant-centre grand (1,92 m) et filiforme (77 kg), doté d’une frappe puissante des deux pieds mais plus précis du droit, devra assumer seul le poids de l’héritage de son illustre aîné Ibrahimovic à Séville. Un stade qui lui rappellera sans doute de bons souvenirs : c’est à la Cartuja que la Real Sociedad a battu son voisin et rival, l’Athletic Bilbao, pour soulever la Coupe du Roi 2020 il y a deux mois, le 3 avril dernier.
Dans l’autre match du groupe, la Pologne se déplacera à Saint-Pétersbourg pour y croiser le fer avec son voisin slovaque. C’est sans Arkadiusz Milik, forfait, mais avec son canonnier et capitaine Robert Lewandowski, que la Pologne va aborder cet Euro.
Avec AFP