Alors que le président Emmanuel Macron a annoncé, jeudi, la fin prochaine de l’opération militaire Barkhane au Sahel, où les troupes françaises sont engagées depuis 2013, la lutte contre le terrorisme sera confiée à des forces spéciales structurées autour de l’opération Takuba. Décryptage avec Wassim Nasr, journaliste à France 24 et spécialiste des mouvements jihadistes.
Emmanuel Macron a annoncé, jeudi 10 juin, une amorce de réduction de l’opération militaire antijihadiste Barkhane, notamment au Mali, frappé par un récent coup d’État, lors d’une conférence de presse à l’Élysée en amont du G7.
“À l’issue de consultations (…) nous amorcerons une transformation profonde de notre présence militaire au Sahel”, a expliqué le président français, annonçant la “fin de l’opération Barkhane en tant qu’opération extérieure” et la mise en œuvre “d’une alliance internationale associant les États de la région”.
Cette “transformation” va notamment passer par la fermeture de bases de l’armée française et par la priorité donnée à la lutte contre les jihadistes par les forces spéciales.
“Ce n’est pas un retrait, mais une évolution”, précise le député Thomas Gassilloud de la commission de la défense nationale et des forces armées, sur l’antenne de France 24.
Le calendrier et les modalités de la fin de l’opération Barkhane seront dévoilés fin juin, selon le chef de l’État. La France mise tout particulièrement sur la montée en puissance du groupement de forces spéciales européennes Takuba, qu’elle a initiée et qui rassemble aujourd’hui au Mali 600 hommes, dont une moitié de Français, ainsi que quelques dizaines d’Estoniens et de Tchèques et près de 140 Suédois.
Avec Reuters et AFP