Depuis le début de l’épidémie (août 2018), on dénombre un total de 3.205 cas confirmés et 114 cas probables, dont 2.142 décès. Le taux de mortalité sur l’ensemble de ces cas étant de 67%. Sur le nombre total de cas confirmés et probables, 59% (1.796) sont des femmes, 30% (909) des enfants de moins de 18 ans et 5% (162) du personnel médical.
Etant donné le contexte sécuritaire tendu et la méfiance des populations, l’épidémie qui sévit au Nord Kivu et en Iturie reste compliquée à endiguer même si des signaux encourageants sont à noter : une diminution à 15 cas confirmés par semaine, au lieu de 80 en juillet !.
Les zones actuellement les plus fortement touchées sont Beni, Mambasa et Mandina.
« Il est donc primordial de rester vigilant et de continuer à travailler avec les communautés en les mettant au cœur du dispositif de riposte.» explique Olivier van Eyll, desk officer RDC de Médecins du Monde.
Plus aucun cas confirmé au Sud
De nombreuses actions continuent à être menées par le comité de riposte provincial au Sud Kivu pour contrôler l’épidémie. Dans ce cadre, Médecins du Monde, grâce à un financement de l’Union Européenne, a pu recruter une équipe de plus de 40 personnes (médecins, infirmiers, assistants psycho sociaux, sensibilisateurs, logisticiens, …) afin d’intervenir autant au niveau de la ville de Bukavu que de l’Ile de Idwij située entre Goma et Bukavu.
« Depuis le 13 septembre 2019, il n’y a plus aucun cas confirmé de malades contaminés par le virus Ebola au Sud Kivu.» Olivier van Eyll, desk officer RDC de Médecins du Monde
Pour rappel, au mois d’août 2019, il y a eu 6 cas confirmés dans la zone de santé de Mwenga (à 90 km de Bukavu) dont 3 ont pu être guéris grâce à leur hospitalisation au Centre de Traitement Ebola où ils ont reçu les meilleurs soins possibles.
Médecins du Monde poursuit ses actions à 3 niveaux
1) Des sensibilisateurs travaillent avec les communautés pour que la population soit informée des risques liés à Ebola et acceptent les mesures de précaution (prise de température, lavage des mains, vaccination, …). Plus largement nos actions ont pour but de renforcer la relation de confiance entre les communautés et le système sanitaire.
2) Des équipes médicales et logistiques travaillent dans 50 formations sanitaires prioritaires afin de renforcer les compétences du personnel médical sur la détection d’un cas suspect Ebola mais aussi de leur apporter le matériel de protection nécessaire.
3) Des équipes psychosociales aident les familles et les proches d’éventuels cas suspects Ebola afin de les soutenir dans cette épreuve. Nous avons également mis en place un mécanisme de gratuité des soins concernant toutes autres pathologies, permettant d’éviter une barrière financière qui pourrait être nuisible aux populations vulnérables.