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Mali : la Cédéao exige la démission de députés mal élus et des législatives partielles

Le président de la Cédéao, le chef de l’État nigérien Mahamadou Issoufou, a demandé lundi à ses pairs d’Afrique de l’Ouest d’adopter des “solutions fortes pour une sortie de crise rapide au Mali”, dont la résolution exige aussi selon lui “l’union sacrée de tous les Maliens”.

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À l’occasion d’un sommet extraordinaire entre dirigeants des pays ouest-africains, qui s’est tenu lundi 27 juillet par visioconférence, le président de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et président du Niger, Mahamadou Issoufou, a demandé lundi à ses pairs d’adopter des “solutions fortes pour une sortie de crise rapide au Mali“.

“Nous devons donc sortir de ce sommet extraordinaire avec des solutions durables et des décisions fortes, à même de garantir la stabilité du Mali et donc de la région”, a déclaré Mahamadou Issoufou en ouverture de la rencontre. “Le temps presse et les risques sont grands”, a-t-il souligné.

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Le chef de l’État nigérien a rappelé que le Mali avait failli tomber entièrement aux mains des groupes jihadistes en 2012 et qu’un effondrement de l’État aurait des conséquences graves non seulement pour le Mali, mais aussi pour “tous ses voisins et même au-delà”, le Niger et le Burkina Faso.

“La situation nous interpelle tous, mais elle interpelle au premier chef tous les Maliens. Cette situation exige d’eux un sursaut national. Elle exige l’union sacrée de tous les Maliens. Nous avons le devoir d’en créer les conditions”, a ajouté le président en exercice de la Cédéao.

Le président malien dénonce un “coup d’État rampant”

Les efforts de médiation de l’organisation ouest-africaine se sont jusqu’ici heurtés à l’intransigeance des responsables du mouvement hétéroclite qui défie le président Ibrahim Boubacar Keïta depuis juin en réclamant sa démission.

“Le Mali a aujourd’hui besoin d’une Assemblée nationale conforme aux résultats des élections législatives, d’un gouvernement d’union nationale, d’une nouvelle Cour constitutionnelle (et) d’une enquête sur les événements des 10, 11 et 12 juillet”, qui ont fait entre 11 et 23 morts, a ajouté Mahamadou Issoufou.

Le président de la Cédéao a aussi souligné une nouvelle fois qu’un départ forcé du président Keïta était “contraire” aux règles démocratiques en vigueur au sein de l’organisation qui rassemble 15 pays d’Afrique de l’Ouest.

Le président Keïta a ensuite pris la parole depuis Bamako en critiquant vivement l’opposition dans son pays, selon des sources proches de la Cédéao.

Il a affirmé que “ceux qui prennent la rue veulent imposer une transition et faire un coup d’État rampant pour mettre en cause la laïcité du pays”, a indiqué une source proche de la présidence malienne, alors que le mouvement de contestation a pour figure centrale un influent responsable religieux, l’imam Mahmoud Dicko.

Avec AFP

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