Onze personnes ont été interpellées, dimanche, en marge du déplacement de Gérald Darmanin à Saint-Étienne-du-Rouvray, a indiqué la préfecture de Seine-Maritime. Le ministre de l’Intérieur a été insulté pendant les hommages au père Hamel, assassiné il y a quatre ans dans cette ville.
Publicité
La cérémonie d’hommage au père Hamel, assassiné il y a quatre ans à Saint-Étienne-du-Rouvray, à laquelle assistait le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin dimanche 26 juillet, a été chahutée. “Onze personnes ont été interpellées et auditionnées, quatre sont en garde à vue pour outrage, et toutes sont verbalisées pour manifestation interdite”, a précisé la préfecture de Seine-Maritime.
En plein discours, les mots “Darmanin, sale violeur” ont été proférés par un ou plusieurs individus, a-t-on appris de source proche du dossier. Le ministre de l’Intérieur, depuis qu’il a été nommé début juillet place Beauvau, est notamment la cible d’associations féministes.
Selon la préfecture, le secteur où avaient lieu les hommages n’était pas fermé. “Même s’il y avait une interdiction de manifester, le secteur était ouvert au public”, a-t-elle rappelé.
Les personnes qui “ont interpellé le ministre ont été exfiltrées”. Elles sont “connues pour leur appartenance à la mouvance Gilets jaunes et ultragauche”, et les mots proférés ne sont pas le fait de féministes, précise-t-on de même source.
La préfecture rappelle néanmoins “qu’il est scandaleux de profiter d’une cérémonie de recueillement” pour commettre ce type de manifestation.
“Vœu d’espérance de fraternité républicaine”
Dans son discours dimanche, Gérald Darmanin a rendu hommage au père Hamel “mort sous les coups de la barbarie la plus infâme et la plus aveugle”. Son assassinat “n’a pas touché que les chrétiens. Il a touché toute la France en son cœur et en son esprit”, a dit le ministre.
“Mettre à mort un prêtre (…), c’est tenter d’assassiner une partie de l’âme nationale”, a souligné Gérald Darmanin.
“Quatre années après, nous nous souvenons de son action. De ce drame. Et nous n’oublions pas”, a aussi dit le ministre de l’Intérieur, souhaitant que la vie et la mort du prêtre puisse “être à la fois un exemple pour ceux qui croient et un vœu d’espérance de fraternité républicaine pour tous”.
Le 26 juillet 2016, le père Jacques Hamel, prêtre de Saint-Étienne-du-Rouvray, avait été égorgé dans son église par deux jihadistes, Abdel Malik Petitjean et Adel Kermiche, qui avaient été tués par la police. L’assassinat avait été revendiqué par l’organisation État islamique.
Avec AFP