Environ 50 personnes sont mortes et 70 autres blessées en Birmanie lors d’une frappe aérienne sur un concert organisé par un important groupe rebelle, a annoncé lundi un porte-parole de ce groupe.
Des opposants de la junte au pouvoir visés par une attaque aérienne en Birmanie. Une cinquantaine de personnes sont mortes et 70 autres ont été blessées, dimanche 23 octobre, lors d’un bombardement sur un concert organisé par un groupe ethnique minoritaire opposé à la junte militaire, selon un porte-parole de ce groupe.
“Dimanche vers 20 h 40 (14 h 40 GMT), deux avions militaires birmans ont attaqué” une cérémonie organisée par l’Armée pour l’indépendance kachin (KIA) – l’un des groupes rebelles les plus puissants de Birmanie –, a déclaré à l’AFP le colonel Naw Bu.
“Environ 50 personnes ont été tuées”, a-t-il précisé, soulignant qu’il s’agissait de membres de la KIA et de civils, et ajoutant qu’environ 70 personnes avaient été blessées.
Les médias locaux ont rapporté que jusqu’à 60 soldats de la KIA et civils avaient péri.
Sur des images partagées par ces médias, on peut voir des débris jonchant le sol, présentés comme étant le résultat de ces attaques.
Affrontements fréquents
Le bureau des Nations unies en Birmanie s’est dit “profondément préoccupé et attristé par les informations faisant état de frappes aériennes qui ont eu lieu à Hpakant, dans l’État Kachin”.
“Les premiers rapports suggèrent que plus de 100 civils pourraient avoir été touchés par les bombardements”, a-t-il déclaré dans un communiqué.
Contacté, un porte-parole de la junte birmane n’a pas voulu faire de commentaire sur ces informations.
Des affrontements opposent régulièrement la KIA à l’armée depuis des décennies et d’intenses combats ont éclaté à la suite du coup d’État de l’année dernière.
La Birmanie est en proie à la violence depuis que l’armée a renversé le gouvernement élu d’Aung San Suu Kyi en février 2021. Depuis lors, des mouvements d’opposition, dont certains sont armés, ont vu le jour dans tout le pays, ce à quoi les militaires ont répondu par la force.
La junte affirme que ses opérations visent les “terroristes”.
Selon le porte-parole de la KIA, Naw Bu, l’attaque de dimanche visait les célébrations du 62e anniversaire de la formation de sa branche politique, l’Organisation pour l’indépendance kachin (KIO).
Avec AFP et Reuters