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Emmanuel Macron rencontre Giorgia Meloni et promet de travailler avec “dialogue et ambition”

Le président français Emmanuel Macron, en visite officielle en Italie, s’est entretenu dimanche soir à Rome avec Giorgia Meloni, la présidente du Conseil italien, a rapporté l’Élysée. Au terme d’un échange de plus d’une heure, celui-ci a marqué sa volonté de “réussir ensemble, avec dialogue et ambition”.

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Le président français Emmanuel Macron, en visite officielle en Italie, s’entretenait dimanche soir à Rome avec Giorgia Meloni, la présidente du Conseil italien, rapporte l’Élysée, confirmant une information de BFMTV.

Le chef de l’État français a entamé, dimanche 23 octobre, une visite de deux jours à Rome, où il s’est notamment exprimé devant la communauté Sant’Egidio sur la guerre en Ukraine. Il sera reçu lundi matin en audience privée par le pape François.

Emmanuel Macron a promis de travailler avec Giorgia Meloni avec “dialogue et ambition”, quelques minutes après sa première rencontre avec la nouvelle Première ministre italienne. Il s’agit du premier tête-à-tête de Giorgia Meloni avec un dirigeant étranger.

Au terme d’un échange d’une heure quinze environ, selon l’Élysée, Emmanuel Macron a marqué, d’un tweet, sa volonté de “réussir ensemble, avec dialogue et ambition”.

“En Européens, en pays voisins, en peuples amis, avec l’Italie nous devrons poursuivre tout le travail engagé”, écrit-il, au-dessus d’une photo de l’entretien.

“Réussir ensemble, avec dialogue et ambition, nous le devons à notre jeunesse et à nos peuples. Notre première rencontre à Rome, @GiorgiaMeloni, va dans ce sens”, ajoute-t-il.

Les relations franco-italiennes, au beau fixe tant que Mario Draghi dirigeait la Péninsule, risquent de traverser une zone de turbulences avec l’eurosceptique et souverainiste Meloni. Mais Emmanuel Macron avait assuré vendredi être “tout à fait prêt à travailler avec elle”.

Dimanche matin, Mario Draghi, ancien président de la Banque centrale européenne très apprécié sur le plan international, avait passé le flambeau à Giorgia Meloni sous les ors du palais Chigi, siège du gouvernement à Rome.

Un siècle après l’arrivée au pouvoir de Benito Mussolini, cette ex-admiratrice du Duce a ainsi pris la tête du gouvernement le plus à droite du pays depuis la naissance de la République en 1946.

Dette et inflation

Samedi, l’UE, inquiète face à l’arrivée au pouvoir de l’extrême droite en Italie, pays fondateur de l’Europe, s’est dite prête à “coopérer” avec le gouvernement Meloni.

La Romaine de 45 ans, qui a remporté une victoire historique aux législatives du 25 septembre, a réussi à rendre respectable son parti Fratelli d’Italia (Frères d’Italie) pour accéder au pouvoir à la tête d’un gouvernement de 24 ministres – dont seulement six femmes.

Elle dispose avec ses partenaires de coalition – le dirigeant populiste antimigrants de la Ligue, Matteo Salvini, et le chef déclinant de Forza Italia, Silvio Berlusconi – de la majorité absolue tant à la Chambre des députés qu’au Sénat.

De nombreux défis l’attendent, essentiellement économiques, à commencer par l’inflation et la dette dont le ratio est le plus élevé de la zone euro après la Grèce.

La composition du nouveau gouvernement reflète le désir de rassurer les partenaires de Rome. L’ex-président du Parlement européen Antonio Tajani a été nommé aux Affaires étrangères, avec le titre de vice-Premier ministre, tandis que Giancarlo Giorgetti, un représentant de l’aile modérée de la Ligue, déjà ministre dans le gouvernement sortant de Mario Draghi, hérite du portefeuille de l’Économie.

“Vous n’êtes pas seul”

La tâche de Giorgia Meloni s’annonce des plus ardues alors que sa coalition montre déjà des fissures.

Dimanche, elle a d’ailleurs appelé son gouvernement à “rester uni” à l’issue du premier conseil des ministres, sur fond de tensions avec Silvio Berlusconi et Matteo Salvini.

Ces derniers renâclent à accepter l’autorité de Giorgia Meloni, dont le parti a remporté 26 % des voix aux élections, contre 8 % pour Forza Italia et 9 % pour la Ligue.

Elle-même atlantiste et favorable au soutien à l’Ukraine face à la Russie, Giorgia Meloni a dû affronter cette semaine les propos polémiques de Silvio Berlusconi, qui a affirmé avoir “renoué” avec le président russe Vladimir Poutine et imputé à Kiev la responsabilité de la guerre.

Giorgia Meloni a rectifié le tir en affirmant que l’Italie fait “pleinement partie et la tête haute” de l’Europe et de l’Otan.

Un message bien reçu à Washington, à Kiev et à l’Otan, dont le secrétaire général Jens Stoltenberg a adressé ses “félicitations” à Giorgia Meloni. Le président américain Joe Biden a dit samedi avoir “hâte” de travailler avec elle.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’est dit “impatient de continuer la coopération fructueuse” avec Rome. “Vous n’êtes pas seul!” lui a répondu Giorgia Meloni : “L’Italie sera toujours aux côtés du courageux peuple ukrainien qui se bat pour sa liberté et une paix légitime”. 

Avec AFP et Reuters

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