Chaque année, des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants meurent en tentant de traverser la Méditerranée. Ces migrants clandestins partent de Libye, de Tunisie, d’Algérie ou du Maroc pour avoir une vie meilleure en Europe, au péril de leur vie. Une tragédie qui vaut à la Méditerranée le surnom de “plus grand cimetière à ciel ouvert au monde”. Céline Schmitt a enquêté en Espagne sur la difficulté que représente l’identification des corps retrouvés. Des institutions tentent aussi de connaître le sort de migrants portés disparus depuis qu’ils ont tenté la traversée.
Au fil de son enquête, la journaliste Céline Schmitt a notamment rencontré, à Algésiras, Martin Zamora, surnommé “le croque-mort des migrants”. Depuis plus de vingt ans, cet Espagnol s’est donné pour mission de ramener auprès de leur famille les corps des migrants décédés en tentant la traversée de la Méditerranée.
L’identification des dépouilles retrouvées est notamment confiée à Maria del Carmen Lopez, médecin-légiste à Cadix, qui s’efforce chaque année, avec son équipe, de redonner leur identité à plusieurs centaines de corps retrouvés en mer ou sur les plages espagnoles.
Pour José Pablo Baraybar, la mission est différente puisqu’il s’efforce de retrouver la trace de celles et ceux qui ont disparu sans laisser de traces. Ce spécialiste de la recherche de migrants disparus, qui travaille pour le Comité international de la Croix-Rouge, essaie de déterminer si les personnes qui se sont lancées dans la traversée de la Méditerranée apparaissent sur des listes de migrants ayant réussi à gagner les côtes européennes, aux Baléares ou ailleurs.