À la une de la presse, ce mardi 11 octobre, l’indignation provoquée par les attaques lancées hier par la Russie contre plusieurs villes ukrainiennes – des bombardements présentés par le Kremlin comme des représailles après l’explosion du pont de Crimée, deux jours auparavant. La poursuite de la grève dans les raffineries et dépôts pétroliers français. Et du rififi dans le monde de la danse folklorique irlandaise.
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À la une de la presse, les réactions aux attaques lancées, lundi 10 octobre, par la Russie contre plusieurs villes ukrainiennes – des bombardements présentés par le Kremlin comme des représailles après l’explosion contre le pont de Crimée, deux jours auparavant.
La décision de Vladimir Poutine de bombarder des infrastructures civiles dans toute l’Ukraine provoque l’indignation de la presse internationale, notamment française. La Croix dénonce “le choix de la terreur” du patron du Kremlin, avec une photo de civils au milieu de ce qu’il reste de leur maison à Sloviansk, dans la région de Donetsk, dans l’est du pays. Une “stratégie de la terreur”, dénoncée aussi par Libération, qui évoque “un cran supplémentaire dans la fuite en avant meurtrière” de Poutine. La une montre cette fois une habitante de Kiev, blessée à la tête, une photo qui rappelle les images diffusées au début de la guerre, en février dernier.
À la une de @LaCroix :
➡️ Guerre en Ukraine : le choix de la terreur
➡️ La mémoire conflictuelle du Sacré-Cœur
➡️ La résistance aux antibiotiques, un défi de santé publique pic.twitter.com/oNgFDr83Jp— La Croix (@LaCroix) October 10, 2022
“Fuite en avant”, répète Le Figaro – qui a retenu pour sa une une autre photo prise dans la capitale, de véhicules incendiés. Le résultat de la “vengeance” du président russe, selon le journal. “L’horreur de Poutine”, titre Il Manifesto. Cette fois, la photo à la une est un immeuble totalement détruit à Kiev, toujours, et le quotidien italien fait état de la réaction “unanime” de l’Onu, de l’UE et de l’Otan, qui parlent d’une “nouvelle escalade inacceptable de la guerre”.
La rappresaglia russa per il ponte di Kerch è una pioggia di fuoco che semina morte e distruzione nelle città dell’Ucraina, a cominciare da Kiev. Onu, Usa e Ue unanimi:atto «ripugnante». Zelensky riferisce al vertice G7, convocato oggi d’urgenza #ilmanifesto #laprima pic.twitter.com/9c98byCnb3
— il manifesto (@ilmanifesto) October 11, 2022
La communauté internationale, que le président ukrainien Zelensky de nouveau appelée à l’aide, après les bombardements d’hier – un appel relayé par le quotidien britannique The Guardian, qui cite aussi la réaction d’Emmanuel Macron. Le président français s’alarme d’un “profond changement dans la nature du conflit” en Ukraine.
Cette indignation est partagée par les dessinateurs de la presse à-travers le monde. Dans le dessin d’Ann Taelnes pour The Washington Post, une balançoire pour enfants se retrouve au cœur d’une cible militaire russe. Dans celui du Néerlandais Maarten Wolterink, cette cible militaire russe est un dessin représentant une famille ukrainienne, réalisé par Vladimir Poutine lui-même, avec ses propres crayons de couleur. Le président russe, qu’on voit dans le dessin de l’Ukrainien Andryi Petrenko la bouche pleine de missiles, prêt à mettre ses menaces à exécution. Vladimir Poutine, qu’on voit faisant pleuvoir ses missiles sur l’Ukraine, sur fond de carte météo, le bouton nucléaire à la main – un dessin de la Taïwanaise Stellina Chen, publié sur le site Cartoon Movement.
À la une de la presse également, les pénuries d’essence qui frappent les stations-service françaises. “La chasse au plein” fait toujours les gros titres de plusieurs quotidiens locaux, dont Midi Libre, qui parle de “files interminables”, alors que le mouvement de grève dans plusieurs raffineries et dépôts de carburant vient d’être reconduit, pour des augmentations de salaire prenant en compte, à la fois l’inflation et les profits exceptionnels réalisés par les groupes pétroliers.
Le Parisien/Aujourd’hui en France voit les Français “pris au piège” et s’inquiète de voir s’agrandir la “fracture sociale” entre les habitants des grandes villes et ceux des zones rurales, plus impactés selon lui par les pénuries. Le journal estime que “les torts sont partagés” entre l’exécutif, les syndicats et les pétroliers. L’Opinion trouve le gouvernement “surpris” par la crise actuelle, dont il redoute qu’elle puise “réactiver le réflexe Gilets jaunes“, le grand mouvement social de 2018. L’Opinion, où le dessin de Kak montre deux automobilistes conversant devant une station essence. “Les Russes bombardent à nouveau Kiev”, dit l’un. “Ils ont de l’essence pour leurs avions, eux”, répond l’autre…
A la Une ce matin :
🔴 Carburants: la crise que le pouvoir n’a pas vu venir
🔴 CGT: un conflit à double visage
🔴 Stations-service: économie et psychologie, le bon cocktail pour une pénurie
🔴 Une pénurie (de carburant) qui s’ajoute à tant d’autres…
Pour en savoir plus 👇 pic.twitter.com/kdTotsf59M
— l’Opinion (@lopinion_fr) October 11, 2022
On ne se quitte pas là-dessus. Histoire de vous changer un peu les idées, quoique. Je vous propose de jeter un cil à Courrier International, qui fait état d’une affaire surprenante. On a évoqué récemment dans la Revue de presse le scandale des tricheries présumées qui fait vaciller le monde des échecs. Figurez-vous que le problème toucherait aussi le monde des danses traditionnelles irlandaises. Selon The Irish Independent, les concours seraient gangrenés par la triche au point que le vice-premier ministre irlandais a mis en garde contre “une dégradation de la réputation” de tout le pays.
Riverdance has said that it will not be sponsoring any more competitions held by An Coimisiún Le Rincí Gaelacha (CLRG) until it knows the outcome of its investigation https://t.co/tGIEO39gDT
— Independent.ie (@Independent_ie) October 11, 2022
On ne badine pas avec le folklore. Avec la mode non plus, d’ailleurs. Le Huffington Post rapporte que le créateur français Jean-Paul Gaultier se retrouve poursuivi pour avoir copié la célèbre Vénus de Botticelli. La galerie des Offices de Florence, qui conserve “La naissance de Vénus” de Sandro Botticelli, juge en effet “illégitimes” ses vêtements représentant la déesse sortant des eaux et voilant sa nudité de sa longue chevelure blonde…
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