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Élections en Italie : “L’Italie, à droite toute !”

Au menu, ce lundi 26 septembre, la victoire, aux législatives, en Italie, de la coalition des droites, emmenée par la post-fasciste Giorgia Meloni. Les menaces du président iranien face aux manifestants, qui poursuivent leur mobilisation malgré la répression. Les simulacres de référendums dans les régions ukrainiennes occupées par les forces russes. Et les avantages d’explorer la planète Vénus, plutôt que Mars.

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À la une de la presse, la victoire, aux législatives, en Italie, de la coalition des droites, emmenée par la post-fasciste Giorgia Meloni.

“L’Italie passe à droite et choisit Giorgia Meloni’, annonce La Stampa, en présentant Fratelli d’Italia, le parti de Georgia Meloni, comme ‘la première formation politique’ italienne, ce qui la place en position d’ultra-favorite pour accéder au Palazzio Chigi, le siège de la présidence du Conseil italien. Avec plus de 24 % des voix, “Meloni prend l’Italie” : pour La Repubblica, cette victoire “change l’histoire du pays”, avec un centre-gauche qui “paie ses divisions”, et son “incapacité à unir ses forces, y compris face à l’abordage lancé par la frange la plus extrême de la droite”.

Proche de la droite populiste, Libero, le quotidien de Milan, exulte : “Libres !”, s’exclame le journal. Il s’adresse directement à Meloni : “Maintenant, c’est ton tour, maintenant, à toi de jouer”. De l’autre côté de l’échiquier politique, Il Manifesto, quotidien communiste, montre la patronne de Fratelli d’Italia bras tendu, dans un geste rappelant le salut fasciste. Le ton est au défi : “À nous”. Le journal parle d’un “tremblement de terre politique”, sur fond d’abstention historique et accuse lui aussi, les forces de gauche de porter “la grave et lourde responsabilité de n’avoir même pas essayé” de se battre contre l’extrême droite.

“L’Italie secoue l’Europe avec une victoire historique de l’extrême droite” : La Vanguardia, journal catalan, confirme que Giorgia Meloni pourrait devenir la nouvelle présidente du Conseil – ce qui serait une première dans l’histoire politique de l’Italie. Selon El Pais, la victoire de Meloni a été largement anticipée au niveau européen. Le journal espagnol assure que “Bruxelles s’est préparée à contenir une éventuelle attaque de l’extrême droite en Italie”, et que l’UE “a déjà prévenu qu’elle dispose d’instruments pour répondre à une éventuelle érosion du projet européen, comme elle l’a fait avec la Hongrie et la Pologne”.

Au Royaume-Uni, The Financial Times juge toutefois “improbable” une “dérive de l’Italie vers l’extrémisme”, dans la mesure où Meloni a remporté ces élections “sur une plate-forme nationaliste conservatrice bien plus proche, en réalité, des formules qui ont fait le succès des coalitions de Berlusconi, que de celles du Mouvement social italien, le parti néo-fasciste dont sont issus les Frères d’Italie”. S’agissant, précisément, des alliés de Giorgia Meloni, The Guardian estime que “les rivalités internes” pourraient rapidement menacer la stabilité de sa coalition. Le journal rappelle, notamment, les amabilités de Matteo Salvini à l’égard de Giorgia Meloni, décrite par le patron de la Ligue comme une “emmerdeuse”.

En Iran, le président Ebrahim Raïssi a appelé ce week-end les forces de l’ordre à agir “fermement” contre “ceux qui portent atteinte à la sécurité et la paix du pays et du peuple”. Alors que les manifestants protestent depuis neuf jours, la presse officielle continue d’ignorer la colère provoquée par la mort de Mahsa Amini, comme elle tente de taire la répression, préférant consacrer ses unes aux manifestations de soutien orchestrées par le régime. À l’instar du journal modéré Iran Newspaper qui fait état des “foules immenses descendues dimanche dans les rues de Téhéran pour dénoncer les actes de violence meurtrière et la profanation des lieux sacrés islamiques par les émeutiers”.

Passées sous silence par la presse officielle iranienne, les manifestations en cours trouvent en revanche un large écho dans la presse internationale, notamment française. Libération rend hommage aux Iraniennes en lutte et titre en persan : “Femme, vie, liberté”, “trois mots honnis par la République islamique”. Les Iraniennes sont aux avant-postes de la contestation et plusieurs d’entre elles l’ont payé de leur vie – parmi elles, Hadis Najafi, 20 ans, à peine. D’après Iran Wire, elle a été abattue la semaine dernière alors qu’elle manifestait, tête découverte, dans la ville de Karaj, non loin de Téhéran. Les femmes d’Iran, auxquelles Morten Morland rend également hommage dans The Times, avec un dessin montrant l’une d’entre elles se coupant les cheveux, au nez et à la barbe du Guide suprême Ali Khamenei.

Un mot, également, des “référendums” toujours en cours dans les quatre régions ukrainiennes passées sous le contrôle de Moscou, et dont les habitants doivent se prononcer sur leur rattachement à la Fédération de Russie. Cette “parodie”, ce “simulacre” de référendum, sont associés par le journal français La Croix à la célèbre bande dessinée “Tintin au pays des Soviets”, où des commissaires politiques chargés d’organiser les élections, mettent en joue des électeurs  et leur demandent : “Que ceux qui s’opposent à cette liste lèvent la main ? Qui donc se déclare “contre” cette liste ?” Le vernis “démocratique” badigeonné par le Kremlin en Ukraine ne trompe personne, pas même les Russes, qui continuent à fuir la Russie par milliers l’appel à la mobilisation partielle des hommes en âge de combattre sur le front ukrainien. Une réalité à la une, ce matin, du journal néerlandais De Volkskrant, qui précise que des centaines d’entre eux se sont précipités notamment en Géorgie, une ancienne république soviétique qui n’exige pas de visa pour les ressortissants russes.

On ne se quitte pas là-dessus. Avant de vous dire à demain, et pour vous changer un peu les idées, je vous propose de jeter un cil au Guardian, qui fait état d’un avis scientifique assez surprenant : l’affirmation, par un groupe d’experts qu’il vaudrait mieux, finalement, aller explorer la planète Vénus, plutôt que la planète Mars, parce qu’en dépit de sa surface suffisamment chaude pour faire fondre le plomb, sa pression atmosphérique écrasante et ses nuages ​​d’acide sulfurique, la planète Vénus, sur laquelle on ne pourra pas se poser, mais contempler d’en haut, est notamment beaucoup plus proche de nous, avec un aller-retour réalisable en un an, contre trois ans pour Mars. Ce qui, par ces temps de pénurie énergétique, peut être un argument non négligeable…

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