Accusé de violences psychologiques par son ex-compagne, Julien Bayou a annoncé, lundi, sa démission de ses fonctions de secrétaire national d’Europe Écologie-Les Verts, évoquant “une situation intenable”. Un nouveau coup dur pour la Nupes, la coalition des partis de gauche, après la mise en retrait du député La France Insoumise Adrien Quatennens, à la suite de violences conjugales.
Après Adrien Quatennens de La France Insoumise (LFI), c’est une autre figure majeure de la Nupes qui quitte ses fonctions : Julien Bayou, accusé de harcèlement moral par son ex-compagne, a annoncé lundi 26 septembre sa démission de son poste de secrétaire national d’Europe Écologie-Les Verts (EELV) et de la présidence du groupe écologiste à l’Assemblée nationale, dénonçant une situation “intenable” dans un communiqué.
“Je suis accusé de faits qui ne me sont pas présentés, dont mes accusateurs-ices disent qu’ils ne sont pas pénalement répréhensibles, et dont je ne peux pour autant pas me défendre puisqu’on refuse de m’entendre”, a expliqué Julien Bayou.
Il tiendra une conférence de presse à 16 h à Paris.
“Cette situation est intenable et le contexte délétère semble empêcher tout discernement, dans un moment où la société bascule et cherche le point d’équilibre pour cette si nécessaire révolution féministe”, a-t-il ajouté, soulignant que sa décision “ne remettait en question” ni son mandat de député ni son “engagement présent et à venir”.
EELV en crise
Cette démission intervient alors que les écologistes sont secoués par les accusations de harcèlement moral contre Julien Bayou. Des accusations confirmées par la députée Sandrine Rousseau, qui a rencontré son ex-compagne.
Le groupe écologiste à l’Assemblée nationale a suspendu, mardi, Julien Bayou de sa coprésidence. L’ex-candidat des Verts à la présidentielle Yannick Jadot avait invité, dimanche, Julien Bayou se mettre “en retrait” du secrétariat national d’EELV.
La démission du secrétaire général se produit aussi au lendemain du rejet par les Verts d’un référendum interne pour simplifier l’organisation et adapter EELV à la “conquête du pouvoir”, qui était soutenu par la direction du parti, plongeant un peu plus la formation écologiste dans la crise.
Avec AFP