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Le casse-tête des funérailles d’Elizabeth II : invités privilégiés ou controversés, protocole…

Des centaines de dignitaires étrangers et têtes couronnées sont attendus, lundi, à Londres, pour les funérailles d’État de la reine Elizabeth II. Entre privilèges accordés à certains et personnalités controversées, se glisse le casse-tête sécuritaire et diplomatique des invités. 

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Véhicule personnel pour l’un, bus collectif pour les autres, la gestion des personnalités relève du véritable casse-tête sécuritaire et diplomatique. Entre privilèges accordés à certains et invités controversés, l’organisation doit prendre en compte des centaines de dignitaires étrangers et têtes couronnées, lundi 19 septembre à Londres, pour les funérailles d’État de la reine Elizabeth II, qui a régné pendant plus de 70 ans.

Seuls les chefs d’État et un ou deux invités par pays auraient été conviés aux premières obsèques nationales du Royaume-Uni depuis 1965 : l’abbaye de Westminster ne pouvant accueillir qu’environ 2 000 personnes.  

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Les personnalités royales

L’empereur Naruhito et l’impératrice Masako du Japon viendront pour leur premier voyage à l’étranger depuis leur accession au trône en 2019.  

Le prince Albert II de Monaco, son épouse Charlene, le roi des Pays-Bas Willem-Alexander, la reine Maxima et la princesse Beatrix, le roi Philippe des Belges et le roi Harald V de Norvège seront tous présents, comme la reine Margrethe du Danemark, désormais seule reine régnante d’Europe. 

Le roi d’Espagne Felipe VI sera là, mais aussi son père Juan Carlos Ier, qui a abdiqué en 2014 et vit désormais en exil aux Émirats arabes unis. 

Arrivés samedi soir à Londres, le président américain, Joe Biden, et son épouse, Jill Biden, se sont recueillis dimanche après-midi devant le cercueil de la souveraine. Contrairement à d’autres dirigeants à qui il a été demandé de venir à l’abbaye à bord de bus affrétés par les autorités, Joe Biden a obtenu l’autorisation d’utiliser sa limousine présidentielle blindée, “The Beast”. 

“Peut-on avoir une petite pensée pour le responsable de l’Élysée qui a dû annoncer au président (français Emmanuel) Macron qu’à Londres, il devrait monter dans le bus ?”, a ironisé le Times dimanche. 

“Non” au bus 

Le président français, qui sera en effet présent, aurait dit “non” au bus, mais on ignore quels arrangements ont été trouvés. 

Une autre difficulté réside dans le placement des invités, souligne le Times : il faut “éviter tout risque que quiconque se sente offensé d’être placé derrière un pilier et s’assurer que personne n’en vienne à se battre”. 

Outre la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et le président du Conseil européen, Charles Michel, qui ont fait le déplacement malgré les tensions suivant le Brexit, figurent parmi les invités des personnalités parfois contestées. 

Les présidents turc Recep, Tayyip Erdogan, et brésilien, Jair Bolsonaro, seront là.  

L’Arabie saoudite devrait être représentée par le prince Turki bin Mohammed Al Saud, selon une source diplomatique. Le prince saoudien Mohammed ben Salmane (MBS) a été écarté de la scène internationale après l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi au consulat d’Arabie saoudite en Turquie en 2018. 

“Blasphématoire” et “immorale” 

Le président chinois, Xi Jinping, sera absent, mais son vice-président, Wang Qishan, assistera aux funérailles. Ce dernier a pu se recueillir, samedi après-midi, devant le cercueil de la souveraine, bien que des députés aient tenté d’interdire toute délégation chinoise à Westminster. À l’origine de leur colère : les sanctions prises par la Chine à l’encontre de parlementaires britanniques qui avaient critiqué son bilan en matière de droits humains.  

La Russie et le Bélarus font partie d’un petit groupe de nations qui seront exclues des funérailles de la reine après l’invasion de l’Ukraine par Moscou, une mise au ban jugée “blasphématoire” et “immorale” par Moscou. 

En revanche, si le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, ne sera pas là non plus, son épouse Olena Zelenska s’est recueillie, dimanche, devant le cercueil d’Elizabeth II. 

La Birmanie, ancienne colonie britannique dirigée par une junte militaire sanctionnée par Londres, mais aussi la Syrie, l’Afghanistan et la Corée du Nord ont également été écartés. 

Avec AFP

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