Une juge de Floride a nommé jeudi le magistrat Raymond Dearie pour examiner les documents saisis début août au domicile de l’ex-président Donald Trump. Elle a par ailleurs confirmé une décision limitant leur accès aux enquêteurs fédéraux.
Un expert indépendant, magistrat fédéral, est désormais chargé de passer en revue les milliers de documents saisis début août au domicile de Donald Trump, a tranché jeudi 15 septembre une juge.
Le milliardaire républicain avait réclamé à la justice de nommer une tierce partie indépendante pour examiner les papiers saisis lors de la perquisition du 8 août, spectaculaire et inédite pour un ancien président. Les enquêteurs fédéraux à l’origine de cette opération de police soupçonnent Donald Trump d’avoir gardé chez lui des documents top secret.
Lundi, le ministère américain de la Justice avait dit accepter l’un des noms proposés par les avocats de Donald Trump, et la juge de Floride Aileen Cannon a confirmé jeudi soir le nom de cet expert indépendant. Il s’agit de Raymond Dearie, 78 ans, juge fédéral de New York partiellement à la retraite.
Il est désormais chargé de déterminer si certains documents saisis pourraient être rendus à Donald Trump ou être classés “confidentiels” – et ne seraient donc pas utilisables dans les enquêtes le visant.
Aileen Cannon, que Donald Trump avait lui-même nommée en 2020, a également, jeudi, confirmé une précédente décision contestée par le ministère de la Justice. Elle avait, la semaine passée, bloquée l’utilisation de l’ensemble des documents saisis lors de la perquisition tant que l’expert indépendant ne se serait pas prononcé. Le ministère demandait à pouvoir accéder à au moins certains d’entre eux, une centaine, classifiés. La juge a rejeté jeudi cette requête.
Loi sur l’espionnage
Le 8 août dernier, le FBI avait perquisitionné Mar-a-Lago, la résidence de Donald Trump en Floride, et saisi des cartons de documents confidentiels que le républicain n’avait pas rendus après avoir quitté la Maison Blanche, malgré de multiples demandes.
Les enquêteurs fédéraux soupçonnent le républicain d’avoir ainsi violé une loi américaine sur l’espionnage qui encadre très strictement la détention de documents confidentiels. Donald Trump a assuré que ces documents avaient été déclassifiés.
Donald Trump, qui envisage ouvertement de se représenter à la présidentielle de 2024, tempête depuis contre une perquisition qu’il juge “illégale et inconstitutionnelle” et répète avoir été visé pour des raisons politiques.
Avec AFP