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Royaume-Uni : baptême du feu pour Liz Truss, qui présente ses mesures au Parlement

Au lendemain de sa nomination officielle à Downing Street, la nouvelle dirigeante britannique doit présenter mercredi au Parlement des mesures concrètes pour sortir le Royaume-Uni de la “tempête”, alors que la récession et l’inflation menacent le pays.

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Liz Truss descend pour la première fois dans l’arène politique en tant que Première ministre. Elle doit affronter, mercredi 7 septembre, l’opposition au Parlement, qui l’attend sur l’envolée du coût de la vie.

Après deux mois de campagne pendant laquelle elle a martelé préférer les baisses d’impôts massives aux aides directes aux ménages, la conservatrice de 47 ans s’est résolue, face à l’ampleur de la flambée des factures d’énergie, à promettre d’agir vite.

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Dans son premier discours prononcé mardi devant le 10, Downing street, la nouvelle dirigeante a promis des mesures “cette semaine” pour sortir le Royaume-Uni de la “tempête”, alors que la récession et une inflation plus vue depuis des décennies menacent.

>> À lire : Liz Truss, “un faucon” en politique étrangère qui joue sa crédibilité sur le dossier nord-irlandais

Baptême du feu

Mais elle est restée muette sur leur forme concrète, la presse évoquant l’annonce jeudi d’un gel des factures d’énergie. Et la pression monte, maintenant que la dirigeante ne doit plus convaincre seulement la base du parti conservateur, appelé cet été à choisir son nouveau dirigeant, mais s’adresser à tous les Britanniques.

Le baptême du feu aura lieu à la Chambre des communes à la mi-journée, où elle affrontera le leader travailliste, Keir Starmer, dans la traditionnelle séance de questions au Premier ministre. L’exercice hebdomadaire donne souvent lieu à des passes d’armes acharnées entre le chef du gouvernement et les députés de l’opposition.

Ce sera l’occasion pour Liz Truss de démontrer ses capacités d’oratrice, parfois mises en doute, et de tester le niveau de soutien de sa majorité, dont beaucoup d’élus auraient préféré voir son adversaire Rishi Sunak, ex-ministre de l’Économie, accéder à Downing Street.

Appel au soutien des conservateurs

Si le Premier ministre sortant, Boris Johnson, a appelé les conservateurs à “la soutenir à 100 %”, rassembler un parti divisé et au pouvoir depuis douze ans n’est pas un pari gagné d’avance pour l’ex-ministre des Affaires étrangères, à deux ans de législatives pour lesquelles les travaillistes sont donnés largement gagnants.

Mais la crise économique, principal sujet d’inquiétude des Britanniques, reste le défi majeur de Liz Truss, dont les résultats sur ce front seront cruciaux pour déterminer son avenir politique.

Les factures d’énergie doivent augmenter de 80 % à partir d’octobre et plusieurs mouvements de grève sont de nouveau prévus dans les prochaines semaines, dans de nombreux secteurs, pour réclamer des augmentations de salaire à la hauteur de la hausse des prix et un soutien financier de l’État.

À peine nommée cheffe du gouvernement lors d’une audience avec la reine Elizabeth II dans son château de Balmoral, en Écosse, Liz Truss a décliné mardi soir devant Downing Street ses “trois premières priorités” : “faire croître l’économie”, s’attaquer à “la crise énergétique causée par la guerre de (Vladimir) Poutine” et aux problèmes du système de santé publique.

Équipe gouvernementale

Très libérale, la dirigeante, qui avait affirmé vouloir gouverner “comme une conservatrice”, a encore rappelé sa volonté de baisser les impôts et de mener des réformes pour “récompenser ceux qui travaillent dur”, comme elle l’a martelé durant sa campagne.

Autant de sujets sur lesquels les Britanniques attendent la Première ministre et son gouvernement, dont elle doit réunir les principaux membres dans la matinée.

Après avoir fait une campagne très à droite, Liz Truss s’est entourée de fidèles dans son cabinet, dont la composition a été annoncée mardi soir, à commencer par son ministre des Finances, Kwasi Kwarteng, 47 ans, jusqu’ici chargé des Entreprises et de l’Énergie et partisan comme elle d’un État peu interventionniste et d’une économie de marché.

Avec AFP

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